La Faune...

Jour 29 – 11 février

Joli soleil ce matin! On s’est donc payé une virée à la plage, à notre bout du parc. Malheureusement, les singes semblaient être en vacances. Celles qui ne chômaient pas cependant, c’étaient les fourmis. On a croisé un nombre incalculable de lignes de ces travailleuses acharnées. Particularité, elles transportaient toutes un bout de feuille verte, souvent deux fois gros comme elle, sur leur dos. On ne les avait jamais vues si dévouées à la tâche. C’était très impressionnant ; certaines lignes faisaient plus de dix pieds de longs et on s’est bien amusé à les suivre et les déranger. Pour finir dans la veine animalière, on a aussi aperçu LE superbe, magnifique, incroyable papillon bleu et surpris un tout petit gecko, très mignon, au corps orangé et à la queue turquoise qui se sauvait à toute vitesse, sûrement pour échapper à la Biloutte centraméricaine... Faudra nous expliquer les avantages de cette couleur dans un environnement vert et brun…

Le soir, tout juste après avoir couché les enfants, Charles est rentré dans la maison pour mettre un pantalon long histoire de ne pas se faire piquer par les moustiques. Ledit pantalon était accroché à un crochet dans notre chambre depuis quelques jours. En l’enfilant, douleur vive et foudroyante à l’intérieur de la cuisse, comme quatre abeilles qui piqueraient au même endroit en même temps. Danse de Saint-Guy, jurons d’occasion et consternation familiale. En arrivant sur les lieux, Marie-Claude remarque qu’un charmant scorpion, nous l’appellerons Sting ou Gordon Somner, selon votre préférence, est en train de quitter tranquillement le pantalon du gros bêta qui danse encore en invoquant les prélats d’églises catholiques. Tué par une piqure de scorpion dans ses culottes pourra être mon épitaphe. Ce paragraphe est donc le dernier que je vous écris, je tenais à vous dire que arhhg! ahgrrr! oooogh! Voilà, je me sens faibliiiiiiiir! Adieu monde cruel! …….. J’aurais tant aimé voir une autre coupe Stanley avant de mourir…

Mais non maman! Les espèces de scorpion vivant au Costa Rica ne piquent habituellement pas mortellement (une chance qu’on a Internet pour faire une recherche sur le sujet…!). Sa piqûre, et donc son venin, peut engendrer une forte fièvre de quelques jours, de la diarrhée, des vomissements, des étourdissements et évidemment une manifestation cutanée à l’endroit atteint. Les spécialistes sont cependant unanimes, la Imperial est LE remède tout indiqué. De toute façon, lorsque la fièvre n’est pas traitée, les victimes du scorpion ne subissent qu’un seul effet secondaire : elles deviennent démagogique et vote pour l’ADQ : « Go Madrio! »

On s’excuse pour la piètre qualité des photos de la tite bête mais les enfants (sauf moi-pas-peur-Colin) braillaient suite aux cris soutenus de Charles. On n’avait donc pas mille heures pour l’immortaliser, l’analyser, lui donner un petit nom, identifier le sexe et la capturer. D’ailleurs, elle est maintenant dans un joli Tupperware (ben oui ça peut servir à ça aussi les Tupperware) et on est convaincue qu’elle deviendra bientôt notre amie (ou un repas pour la Biloutte). Non, sans blague on ne sait pas encore ce qu’on va faire avec… Quelqu’un voudrait qu’on lui envoie ? En attendant on peu entonner en cœur, « Taaaaaaaaaake me, to the magic of the moment, on a glory night… in the wind of change » en sifflant comme des épais. Maman : c’est le titre d’une chanson un peu twit, d’un groupe aussi un peu twit : Les Scorpions.

On voulait vous parler de choses drôles au Costa Rica, mais on va garder ça pour la prochaine journée de pluie, on a du venin de scorpion à noyer dans la Imperial.

Et pour terminer notre soirée on vous présente le bébé de Ramon, un mini, mini, gecko qui voulait s’imprimer sur une des cartes postales qu’on aimerait bien envoyer quand le pura vida bureau de poste sera ouvert !