samedi 14 février 2009

I will survive....

Jour 30 – 12 février
Ce matin, au réveil, quelle ne fut pas notre surprise de constater que Charles était toujours vivant. Après Lance Armstrong qui a survécu au cancer, Charles résiste au venin dans la cuisse! Merci Imperial. Le retour de la pluie nous ramène à l’observation des singes, amuseurs publics du Costa Rica! Comme chaque après-midi j’allaite Romane sur la causeuse extérieure et je profite du moment pour regarder les oiseaux de toutes les couleurs qui dansent d’un arbre à l’autre, les magnifiques papillons, les toucans qui semblent jouer à cache-cache à une vitesse folle en criant comme des perdus et bien sûr les singes et les paresseux qui sont souvent au rendez-vous. Quand on se met en mode observation, c’est incroyable ce que la nature nous réserve ici. Aujourd’hui, j’étais comblée. Au moins huit hurleurs et deux paresseux à admirer. Je pourrais rester des heures à les épier. On voit souvent les hurleurs, d’un brun foncé et avec une queue préhensile, en groupe près de la maison; ils sont vraiment très amusants. Ils font parfois des chutes, ou des sauts d’arbre en arbre, de plusieurs mètres avant de se raccrocher tout naturellement. Je me surprends même à faire des «hiiiiii», comme si c’était des amateurs... Je suis moins sur protectrice avec mes enfants! Le mâle hurleur est l’animal le plus bruyant de la jungle. Facile de s’en convaincre, surtout à cinq heures du matin! Les capucins, eux, avec leur visage blanc et la proximité avec laquelle on les côtoie dans le parc de Cahuita, sont très particuliers. Il y a quelque chose d’à la fois fascinant et gênant à les observer. C’est peut-être parce que leur geste et leur regard semblent trop humains. Quand on se regarde, je ne sais pas lequel, de moi ou de lui, est le plus inquisiteur. Bien que nous pensions qu’il était un singe, le paresseux n’est pas un primate. Il est de la famille des bradypodidés et il est connu pour son mode de vie original; toujours suspendus à l'envers dans les arbres et se déplaçant avec lenteur. En fait, le Costa Rica ne compte que quatre espèces de singe : le capucin, le hurleur, l’araignée et l’écureuil (qui vit seulement sur le Pacifique). Mais si on devait choisir l’emblème du pays, ou de notre voyage, le paresseux serait le choix logique. Comment résister à une bestiole qui vit suspendu et qui soit dort, soit mange?
Gordon « sting » Somner, le scorpion, est resté avec nous. Il a emménagé dans ses nouveaux quartiers, le beau tupperware orange placé bien en vue sur le dessus de l’étagère. Il ne semble pas dérangé par ce nouvel environnement, mais on peut aussi affirmer qu’il n’en semble pas réjouit. À tout événement, il a le dard un peu de travers. Nous ne pourrons essayer la recette de vengeance de Loulou parce qu’il n’y a pas d’endive au Costa Rica : ici, il fait assez soleil pour faire des vrais légumes! Pas besoin de manger du germé dans le noir!
Au déjeuner ce matin, les
enfants avaient des questions à poser sur les événements d’hier soir. Après les avoir rassurés, ri de la situation et constater que papa ne se portait pas plus mal que les autres matins, les enfants voulait savoir où était le scorpion? On leur a montré le tupperware et Marine a demandé, derechef : « Est-ce qu’on peut le sortir et le mettre sur la table? » À défaut de ce faire, les trois marleaux se sont mis à se passer le plat et à se le disputer : « passe-moi le crabe dans le pot, ça fait longtemps que tu l’as. C’est mon tour! » Puis, quand ils se sont mis à faire du souque à la corde avec le plat de plastic, on a rangé notre nouvel ami pour pouvoir continuer de l’observer. N’empêche, les questions se bousculaient et il nous était difficile de répondre. Jules : « maman est-ce que les scorpions ça fait caca? Est-ce que ça a une bouche? C’est quoi les deux lignes blanche en dessous? » Marie-claude : « Est-ce que ça vit en groupe? Ça faisait combien de temps que tes culottes étaient accrochées? Penses-tu qu’il faudrait que… » Assez! Je n’ai pas l’ombre d’un quart de symptôme de fièvre, ma cuisse ne porte aucune marque et un peu de vigilance saurait suffire! Ça fait que lâchez-moi le scorpion. Incident clos, merci, on passe à un autre appel : « Ron, j’ai une échange! »
On doit cependant avouer qu’on n’enfile plus nos shorts de la même façon !

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