Jour 74 – 28 Mars
Après le déjeuner, l’équipe pipa-plus (Marine et Colin) a réclamé son dû. Après soixante quinze « papa, je veux une pipa », Charles a déposé son café pour aller essayer de ne pas s’estropier en se battant contre le gros fruit vert dans le garage. Armé de la machette de la maison, qui coupe autant qu’un rasoir bic usé et trainé longtemps sur le béton, il besognait ferme quand Xinia, pleine de pitié, est sortie de chez elle avec sa machette pour l’offrir au gringo en sueur. Elle est repartie avec notre machette et son Walter nous l’a aiguisé. Nette amélioration, mais pas encore de la qualité de celle qu’on avait à Cahuita : Marie-Claude se faisait les jambes à la machette. Mais là où le Walter en question nous a sauvé la vie, c’est dans la cuisine. Il a aiguisé le seul couteau de la place (un henkel deux bonhommes) à la perfection. Il était temps parce qu’on était sur le point de tout mettre dans le blender!
Notre lessivitte aigue ne s’améliore pas. Malheureusement, comme les enfants sont toujours tout nus, on n’a presque pas de vêtements à laver! Le peu qu’on lave (Romane fait quand même sa part) permet cependant à Marie-Claude de savourer un grand bonheur, celui d’admirer sa corde à linge parfaite! Ici, c’est le paradis pour étendre : du temps extra chaud (le mot est faible!) et un soleil qui ne connaît pas l’absentéisme. En une heure tout est sec, même les plus gros morceaux. Ce serait toutefois dommage de les rentrer après si peu de temps…
Marie-Claude a entrepris de sérieuses recherches pour notre excursion à l’extérieur du pays qui aura pour but de nous permettre de renouveler nos visas pour le dernier mois de notre visite. L’ordinateur n’en pouvait plus, il suffisait à peine pour alimenter toutes les fenêtres avec des resorts, des hôtels et des petits paradis pour vacanciers. Bocas del toro, au Panama, semble être la destination de notre escale forcée. Comme c’est un site touristique réputé, les prix sont élevés et la semaine sainte, qui est un gros événement ici, ne fait rien pour alléger les choses.
Pour se changer les idées, Charles, Jules et Marine sont allés jouer dans les vagues avant le dîner. Ce fut très agréable et Marine est en voie de devenir, comme son grand frère, une beach bum de première. Elle a fini par saisir le plaisir et prendre conscience des émotions fortes qu’elle pouvait avoir en jouant des les ourlets du pacifique. Comme il était presque midi, on est rentré vite parce que le soleil était de plomb! Les enfants ont tellement aimé qu’on est retourné avant la sieste. Puis après la sieste aussi! On peut affirmer que le reste de notre séjour goûtera définitivement l’eau salée.
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