mercredi 25 mars 2009

Las Brisas

Jour 67 – 21 Mars


Aujourd’hui on sort en grand. On va diner au restaurant Las Brisas, le seul commerce qui soit à distance de marche. C’est à la fois un soda, une pulperia et des cabinas (petit resto/dépanneur/motel). On peut y aller par la route cahoteuse et poussiéreuse devant la maison ou marcher le long de la mer les pieds dans l’eau. On a opté pour la mer! La chaleur étouffante du midi est quelque peu atténuée par le vent qui souffle gentiment sur nos peaux rouge hémérocalle. Le sable brulant, nous oblige à marcher les pieds dans l’eau ou du moins près des dernières vagues et à se laisser masser les chevilles par le va et vient des petits rouleaux blancs. C’est quand même impressionnant que cette mer si immense, si puissante et imbattable puisse être à la fois si douce et si calme. Comme un enfant de deux ans finalement!
Plus on approche du resto, moins on s’
entend parler : un jeune homme dans le vent est en pleine prestation de Karaoké. Ouf, que c’est douloureux! Mais les enfants sont immédiatement dans le beat! En voyant arriver des clients il en profite pour mettre ses meilleurs clips sur l’écran géant (qui doit être dans un état pitoyable avec le sel de la mer que le vent transporte). On a eu droit à la catégorie best sexy. Les enfants ont découvert Madonna et ça ne saurait tarder avant que Marine s’approprie son style… ou vice versa. Il y avait des gars un peu saouls au comptoir et après le diner une jeune fille couverte d’ecchymoses est descendu d’une des chambres qu’on retrouve à l’étage. Elle avait des points de suture en dessous du mentons et ça nous a donné l’impression qu’elle est la fille de joie de l’endroit et qu’elle a rencontré un client pas tellement joyeux…
La nourriture cuisiné par une dame d’un certain âge fut excellente, dans les circonstances, mais on se serait cru dans un bar poche d’un petit village poche qui sert à manger aux échoués de la veille. Toute une expérience! Les enfants ont cependant bien aimé et on y retournera puisque le spectacle en vaut la peine, que la nourriture est correcte et surtout puisque c’est le seul proche de chez nous!

Au retour les enfants ont joué dans la piscine et on ne sait pas si c’est l’effet Madonna, mais Jules et Marine ont changé de personnalités et de maillots de bain… Ils étaient tordus de rire et nous aussi. On a déjà hâte à l’adolescence !

Avant d’aller à la sieste, Xinia, notre gentille voisine, nous a apporté des mangues vertes et un autre fruit exotique qui s’appelle Marañón. On s’est donc fait des bâtonnets de mangue verte avec du sel et du citron/mandarine et concocté un jus de Marañón. La vie est quand même pas trop mal!
La nostalgie nous suit toujours pas à pas et pour en ajouter nous avons terminé not
re régime de banane amené de peine et de misère de Cahuita. On lui a offert un traitement royal, une fin digne d’un film américain : bananes flambées au rhum brun pour tout le monde y compris pour la Biloutte.
Une fois les enfants couchés, nos discussions nous amènent encore au constat que Cahuita nous manque vraiment. On jongle avec l’idée d’y retourner, pour voir comment on se sent. Tout à coup, toute la pression tombe. Le bonheur a recommencé à couler dans nos veines et on a même retrouvé le goût de boire de la
Impérial! On a opté pour le bonheur, et à partir de maintenant, on profitera du mieux qu’on peut de notre séjour ici. Pour se faire, on a évincé Jules du boudoir au deuxième pour pouvoir se coucher en se faisant bercer par les vagues, profiter de la brise qui souffle de la mer et se réveiller avec le spectacle magnifique qu’offre l’immensité de cette mer. Chaque coucher de soleil sera dorénavant tatoué dans notre mémoire comme un merveilleux souvenir, puisqu'il le faut bien.

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