mardi 24 mars 2009

À la découverte de Parrita

Jour 66 – 20 Mars


Ce matin, Sergio avait un rendez-vous à la clinique dical de Parrita (dont la salle d’attente est dehors) et il avait offert à Charles d’en profiter pour aller faire des courses. C’est donc au son du klaxon que Charles est sorti du lit à 6h30; pour une fois que les enfants dormaient à cette heure!

Comme il n’était même pas 7h00 et que je n’avais ni déjeuner ni pris un café, je me suis attablé dans un vrai resto typique tico. Gallo pinto con queso y cafe negro. Cette fois, c’était réussi. Le riz et les fèves était vraiment bons et bien apprêtés et même si le fromage (à cuire) a un goût particulier de suri, lorsque mêlé avec le riz, c’est excellent! Le café était sucré mais il a quand même produit l’effet escompté. Je me suis farci tout le journal, en espagnol uniquement, et ai lu avec grand intérêt le cahier voyage pour la semaine sainte en portant une attention toute attendrie à la section sur la côte caraïbe.

Ensuite, j’ai sillonné, tel un routard aguerri, toutes les rues de la ville et suis entré dans presque tous les commerces. C’est avec assurance que je me permets d’affirmer que Parrita n’est d’aucun intérêt. C’est plate, mais c’est comme ça. Le magasin le plus chouette est sans aucun doute la version centraméricaine du Village des Valeurs. J’y ai d’ailleurs acheté un t-shirt et un chandail des Titans du Tennessee pour 3000 colones. J’y ai aussi retrouvé Sergio qui se magasinait des shorts et qui m’a avoué qu’il s’agissait de son magasin préféré. On est ensuite allé acheter de la bière au Pali et je lui ai payé un café et une brioche avant de rentrer.

Après la sieste, Marie-Claude est allé jouer dans la mer avec les enfants et elle a aussi vu une raie de sable qui prenait un bain de soleil dans l’eau peu profonde. Ça a servi à apaiser les appréhensions familiales face à cet animal qui n’était pas sans susciter une certaine peur chez-nous. En fait comme elles se camouflent dans le sable, c’est plutôt facile de marcher dessus et de se faire piquer par le dard.

Puis, en soirée, on s’est offert une enième séance de thérapie parentale pour essayer de comprendre ce qui nous arrive. Avec le temps, on commence à être plus reposés et il appert que nous sommes tout simplement victimes d’ennui. C’est dur à croire, mais c’est ce qui semble le plus probable. Les jours qui passent nous permettent de mieux apprécier la maison dans laquelle nous sommes, mais nos bons souvenirs caribéens viennent constamment mettre en relief les manques à gagner que nous remarquons. On va quand même arrêter de se plaindre, parce que c’est un peu exagéré de se priver d’apprécier la vie que nous avons la chance de vivre. D’autant plus que les enfants sont parfaitement heureux. Jules a même un faible pour les voiture vibrantes dans lesquelles on doit insérer des colones en sortant de l’épicerie… Vives la candeur des enfants! Cependant, nous remettons en cause la poursuite de notre voyage au Nicaragua parce que la maison là-bas est aussi sur une plage isolé en dehors d’un sympathique village (la pinte de lait la plus proche est à 15 minutes de taxis…). Tant qu’à se déplacer, on se dit qu’on serait aussi bien de retourner là où on sait qu’il fait bon vivre. C’est quand même difficile d’en arriver à être complètement à l’aise avec cette idée. Nos idées se clarifient, on a moins envie de pleurer, mais on n’est pas encore rendu au bout de nos peines. La lumière au bout du tunnel est bien là, reste à confirmer si c’est un train ou des rayons de pura vida

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