La route qui mène au bout du monde.

Jour 59 – 13 Mars

Allez hop, en voiture à la découverte de la côte caraïbe au Sud de Puerto Viejo. Destination : Manzanillo, la fin de la route. On ne peut même pas dire « là ousque l’asphatte arrette » parce que ladite asphalte s’arrête à Puerto Viejo! C’est donc sur une route de trous jonchée de quelques graviers épars que, tout juste après Puerto Viejo, un magnifique papillon bleu s’est présenté à nous. Il n’en fallait pas plus pour que nous tombions vraiment en amour avec ce coin de pays qui nous était encore inconnu. Probablement en guise de bienvenue, le papillon tant recherché volait tout bonnement sur le bord de la route la plus cahoteuse que nous avions vu jusqu’à maintenant. Quelle ne fut pas notre surprise de découvrir Playa Cocles, Playa chiquita, Punta Uva et Mazanillo. Pour la première fois, on a vu la jungle manucurée. On peut même, à certains endroits, apercevoir des clairières entre les arbres gigantesques. Derrière plusieurs entrées bien soignées avec de belles clôtures en bois et d’immenses haies d’hibiscus se dévoilent des maisons en bois avec des toits de chaume (97.7) ou de charmants restaurants typiques, suivi d’hôtels rustiques et chics. Une enfilade de petits paradis où on voudrait finir nos jours. Puis, arrivé au bout, Mazanillo, en nous accueillant dans son cul-de-sac, semble dire : c’est ici le début du reste des choses et non la fin de la route. Ici, il y a une odeur de bonheur pur qui plane avec en bruit de fond omniprésent une musique reggae tranquille qui invite à vivre, tout simplement. La mer est bleue et calme. La plage immaculée de sable blanc très fin et soyeux se termine en un long plateau qui se transforme en vaste terrain de jeu. Ici, avec le vent doux et chaud, c’est possible de tout oublier. Si on n’avait pas eu rendez-vous avec Ruth en début d’après-midi, on aurait sûrement fait des offres d’achat sur tout ce qu’on voyait, y compris la plage, la mer et le ciel d’un bleu émouvant, juste pour avoir la certitude d’y revenir un jour. Pour le reste il y a VISA et les marges de crédit… Nous sommes rentrés à la maison, en nous disant que c’était presqu’une bonne chose de ne pas avoir découvert cet oasis avant. En repassant à Puerto Viejo, on a vu des chevaux aller à l’église… c’était très drôle !

En soirée, Charles a parlé avec la propriétaire d’une super maison à San Juan del sur au Nicaragua. Si ça vous intéresse : http://www.vrbo.com/178328. La dame était vraiment gentille et elle est prête à nous faire un super prix comme on a des enfants, qu’elle est sensible à nos intentions de voyage et qu’elle nous a trouvé plutôt sympathiques. Rien n’est encore coulé dans le béton, mais ça commence à prendre forme.

Puis, Ruth est venue prendre un verre et finaliser nos deux mois de location. Ce fut l’occasion d’échanger des bons mots mutuels et de rire des avaries et avatars, mais surtout de souligner la qualité de l’échange auquel nous avons mutuellement pris part. Ceci signifie donc, malheureusement, la fin de notre séjour sur la côte caribéenne et on sent la nostalgie nous gagner pour ne pas parler de tristessse larmoyante…