Jour 84 – 7 Avril
Ah qu’il fait bon se réveiller dans notre lit baldaquin-avec-filet-anti-moustiques. Quel bonheur d’ouvrir à nouveau les volets de bois, de revoir toute cette végétation qui est toujours aussi luxuriante et de retrouver cette jungle exotique. Quel bonheur de replonger dans la piscine, d’entendre à nouveau chanter tous ces oiseaux. On a même retrouvé notre super plat tupperware orange dans lequel on avait congelé Gordon le scorpion en voie de domestication! Quel bonheur de retrouver… le bonheur! C’est comme si la vie reprenait, après un intermède de trois semaines! La côte caraïbe a décidément, et désormais, une emprise sur nous!
Presque tout est comme avant notre départ, mais avec quelques changements. Nos proprios attentionnés ont changé le four à micro-ondes et un robinet, reverni une partie du plancher, la lumière de la piscine fonctionne, mais le plus grand changement se situe dans la température! Il fait chaud, très chaud, mais pas autant que de l’autre côté. Il paraît qu’il n’a pas plu depuis notre départ et, conséquemment, les réserves d’eau sont assez basses. Le sol, jadis bouetteux au point de nous empêcher d’y marcher est maintenant craquelé et tout semble chercher de l’eau. Les traces de moisissures ont disparues, séchées par le soleil. Comadre n’a plus d’eau, semble t’il. Ici, tout est correct,
mais il nous faudra faire attention, au lavage tout spécialement; de toute façon, à part les couches de Romane, il n’y a que Charles qui porte des vêtements. Marie-Claude passe sa vie partagée entre ses bikinis et les enfants sont continuellement tout nus.
On s’est fait un pain ce matin, parce que le pain tranché multigrano de Bimbo, on est un peu tanné! Pour dîner on s’en est fait un festin avec du fromage, une autre denrée qu’on n’a pas vu depuis trois semaines; au Pali de Parrita, il n’y en a juste pas, mais pas pantoute! Le tout agrémenté d’un jus d’araza parce que le Carambolier est un peu en pause pura vida. C’est donc la féria araza qui bat son plein et on est très heureux ! On avait un peu peur de manquer la récolte dont on avait vu la floraison avant notre départ! Et le plus important, on s’est empiffré de bananes… Elles nous manquaient tellement.
Ensuite, nous n’avons pu nous empêcher de sauter dans un taxi et d’aller rendre visite à notre chère Cahuita. On voulait passer à la clinique pour faire vérifier les oreilles de notre Colin qui semble pris avec une otite du baigneur, mais elle était fermée. Pas grave, il y a un médecin à la pharmacie. Ici les chasses-gardés et les chicanes de clochers pour les spécialités en santé : connaît pas! On a donc eu les gouttes pour les oreilles et une crème pour une irruption cutané pour Marie-Claude. Pendant ce temps Charles a fait des courses avec Jules et Marine et il a rencontré Bertrand le proprio du restaurant ChaChaCha. Comme plusieurs, il nous a confirmé que Cahuita peut causer la dépendance. Insidieuse, elle s’insère en nous, envahie notre âme et se mélange même à notre sang. Elle nous fait vivre tranquillement au rythme de la pura vida que nous adoptons sans trop s’en rendre compte. Elle devient latente et le bonheur qu’elle procure nous fait presque oublier qu’elle est en symbiose avec l’état de bien-être qu’elle insuffle. Une drogue douce comme les effluves qu’elle dégage! Quand le moment de quitter arrive, vlan! Toute sa particularité nous frappe en pleine visage. À peine le dos tourné, on découvre que nous aurons besoin d’une prochaine dose. C’est seulement à ce moment qu’on réalise ce qu’on vient de quitter. Évidemment, l’impression de ne pas en avoir profité assez s’ensuit. On n’est pas les premiers à se faire prendre au piège de la belle mais tant qu’à être prisonniers, aussi bien que ce soit de cette atmosphère toute particulière plutôt que d’un chemin de terre de 5 kilomètres et demi.
En fin de journée, nous sommes allés faire une grande marche dans la finca, le verger, avec Toni. Il nous a fait voir des bananiers et bien d’autres merveilles qui se trouvent dans notre cours arrière. Ce fut une marche assez difficile parce que le terrain est montagneux, un peu en friche et que les enfants avaient enfilés leurs bottes de caoutchouc sans mettre de bas. On avait choisi de laisser les gougounes à la maison parce qu’hier Toni est tombé face à face avec un boa constrictor de 20 centimètres de diamètre… On avait un peu la chienne, mais on a survécus.
crime bine, moi je veux savoir ce qui est arrivé avec les passeports et les visas de touristes!!!!
RépondreSupprimeryo j ai pas signer mon nom mais c'é isa la gardienne d'enfer! et je sais pas, mais vous etes pas mal mêlé dans les dates, parce qu'à vous croire vous êtes arrivé avant de partir???? amoins que ce soit moi le problème, ce qui arrive souvent!!!! profiter s'en bien!!! ha le bonheur de la biere avant 12h....bientôt pour moi aussi, bonjour aux belettes de ma part et gros bisous a tous
RépondreSupprimerChère belette, on a seulement averti qu'on prenait la route avant de partir parce qu'on ne savait pas quand nous étions pour être rebranché. C'était seulement pour rassurer les inquiets !
RépondreSupprimerBravo la biloute ! par chez nous, les garçons ont commencé à se mettre à 4 pattes mais une fois en position, ils semblent se demander quoi faire...bah, qu'ils prennent leur temps, on est pas pressés de les courir !
RépondreSupprimerPura vida sous le chaud soleil de Cahuita ma gang de tout nus pendant qu'on pellete notre banc de neige en espérant un jour retrouver notre cour !
bisous de toute la famille !
Marie et sa tribu
Yé vive le bonheur retrouvé!
RépondreSupprimerIci c'est pâques, on mange du chocolat, on fête à la polonaise & Ella se refarcit une gastro (Anne - ma moman philosophe m'a dit "ahh ouais c'est comme ça avec les enfants, le printemps c'est la gastro et l'automne les poux").
Bon mois les amis!
Anaïs
xx