jeudi 9 avril 2009

Been there, done that, bought an imperial T-shirt... and survived falling coconuts!

Jour 83 – 6 Avril

En route !

On s’est mis en branle de bonne heure pour ramasser tout ce qui nous restait à ramasser et être prêt pour 9 heures. Xinia est arrivée vers 8 heure et quart et elle avait l’air de trouver notre départ plus difficile que nous le trouvions nous même. Elle a donné un joli pendentif à Marie-Claude et a offert une belle présence aux enfants pendant que nous mettions la de

rnière touche aux sacs et aux valises. À neuf heure moins cinq notre taxi a téléphoné pour dire qu’il serait là dans cinq minutes : parle-moi de ça, un gars à l’heure! Décidemment, ça s’annonçait bien. Le charmant Geovanni de everywherecostarica.com est arrivé dans son beau Hyundai Starex tout propre et c’est avec deux doigts dans le nez que tout nos bagages sont entrés dans l’auto, si facilement, qu’une

fois les 7 passagers assis, il restait trois sièges libres. Les adieux à notre fidèle Xinia furent sentis et larmoyants mais brefs; son téléphone sonna juste à point… En s’installant dans la voiture, on a eu un petit frisson

parce que notre chauffeur a exigé, d’un ton sans appel, que tout le monde s’attache; il avait même amené un siège pour Colin. Puis on est allé reporter les clefs à Maria et les détails de cette conversations demeureront secrets, ici, puisque sans intérêts et teintés d’une amertume dirigée d’avantage contre toute la « patente pacifique »

que contre elle et son Sergio.

C’est avec un plaisir évident que nous avons revu la civilisation, des gens, des vrais choses, pas juste des noix de coco et du sable. Une petite heure après notre départ, notre Geovanni nous a arrêtés sur le bord de la rivière Tarcoles pour voir une colonie de crocodiles géants et ce fût un arrêt attentionné de 10 minutes à l’aube d’une longue journée. Puis, encore une heure plus tard, on a fait un autre court et sympathique arrêt dans la vallée d’Orotin

a. Orotina est la ville centrale de la vallée maraîchère du Costa Rica. On y trouve donc une pléthore de kiosques de fruits et légumes vendus à prix dérisoires. Deux heures plus tard, on s’est arrêté de l’autre côté de San Jose pour manger dans un restaurant parfait pour nous : chutes

d’eau qui tombaient dans des aquariums géants et structure de jeux à l’extérieur, le paradis pour les enfants. Un choix judicieux qui a

octroyé plusieurs points en banque pour notre Geovanni. Puis, une heure q

uarante minutes plus tard, nous étions à Limon pour une épicerie bien sentie de presqu’une heure; Charles a joué à l’émotif! Les enfants savaient qu’ils allaient retrouver le jouet-manège à l’entrée du Maxi-Bodega et se sont littéralement rués dessus comme la misère sur le pauvre monde. Geovanni leur a payé deux tours de cheval. Voilà, il est devenu le héros de Jules et Marine. Et Jules d’ajouter : « maman,

il est vraiment gentil Geovanni. En plus du restaurant et des sous qu’il a mis dans le cheval, il va MÊME nous amener à la maison de Ruth. » J’espère mon ti-loup, c’est pour ça qu’on a retenu ses services ! D’ailleurs, on était sur le point de se livrer à une transe de joie et de souvenirs retrouvés quand, 5 minutes avant Cahuita, on s’est buté à un barrage policier. Notre bon Geovanni s’est farci un

e contravention parce qu’il avait oublié son papier d’assurance pour le transport de touristes chez lui. Nous avons dû sortir nos passeports et ça a permis à Charles d’envoyer chier le policier en français. Sans lâcher prise, Charles lui a même offert une cigarette. L’autre clown riait et disait merci sans comprendre que Charles se payait carrément sa tronche en déchargeant toute sa frustration des trois dernières semaines! Charles et Geovanni ont ensuite échangé sur leur profonde haine à l’endroit des policiers : policiers du monde, unissez-vous parce que vous êtes tous aussi cons les uns que les autres! Nous sommes arrêtés à Cahuita pour aller au guichet automatique. ll n’y a pas de mot pour décrire le sentiment de bien-être quand la porte du Starex s’est ouverte. Wow. Comme un amour retrouvé pourtant, ce qui caractérise Cahuita est assez indescriptible.

Trois minutes plus tard, ce fut l’arrivée, sans triomphe mais avec un sentiment de retour à la maison, à Comadre. Ruth nous attendait avec un super spaghetti sauce à la viande, le genre de souper qui équivaut à un gros câlin de grand-maman. On s’est couché heureux, satisfaits et en se sentant à l’orée d’un super mois.

Il serait injuste de passer sous silence la performance hors du commun des deux vedettes de la journée : Geovanni et nos quatre enfants. D’abord, à tout seigneur, tout honneur, notre chauffeur a été impeccable. Courtois, gentil, attentionné, d’agréable conversation, sécuritaire et compréhensif. On était triste et inquiets de le voir quitter pour se farcir les trois heures de route qui le séparait encore de chez lui, de sa blonde, de ses jumelles de 7 ans et de sa petite de 4 ans… Merci!

Nos enfants ont été, en une journée, tout ce qu’ils n’ont jamais été pendant la semaine en Daihatsu Terrios. Mis à part un ou deux légers incidents qui étaient de gravité minimale, ils ont été calmes, patients, souriants, compréhensifs et polis. Un baume sur l’ego de parental! Même Geovanni n’en revenait pas.

Finalement, la décision de faire le trajet d’un coup en taxi aura été non seulement la moins onéreuse, mais la meilleure pour tout le monde. Nous avons fait la connaissance d’un homme charmant et sympathique, les enfants se sont comportés comme sur la une d’un magazine (une fois imprimée!) et, le soir venu, il nous restait encore assez d’énergie pour se payer l’imperial de la victoire!

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