mercredi 8 avril 2009

Le dimanche du ménage

Jour 82 – 5 Avril

Après le déjeuner, on a organisé notre journée en fonction du ménage et du rangement de la maison qui s’imposent avant notre départ. Les enfants, sous la supervision attentionnée de leur mère, ont bien participés en rangeant et classant tous leurs jouets. Charles a quant à lui fait un premier tri des aliments qui allaient nous suivre et de ceux qu’on abandonnerait.
Comme on est efficace au possible, quand on s’y met, on a terminé juste à temps pour faire notre première randonné familiale sur le chemin de terre. Dix minutes de marche sous un soleil de plomb pour aller cueillir de la canne à sucre, histoire de continuer à se sucrer le bec à Cahuita. On est revenu quasiment transis et on a du passer par la piscine avant de faire une autre randonnée, sur la plage celle-là, pour aller dîner au restaurant au coin de la mer.
Las brisas un dimanche midi de semaine sainte équivaut à trois crédits universitaires en anthropologie ou en sociologie! Quand on dit que les voyage
s sont formateurs, c’est pour des occasions comme celles-là. La place était bondée d’un faune bigarrée et spectaculaire. Évidemment, DJ Berna sévissait en remplissant l’espace sonore de son puissant karaoke. En deux semaines, il ne s’est pas amélioré, et pour reprendre l’expression maintenant consacrée dans notre famille, il chante (encore) comme une casserole. Mais là, il avait plein d’amis, le DJ, et tous ses amis le faisaient paraître comme un Caruso au pays des gars chauds! Trois d’entre eux, particulièrement portés à accaparer le micro, se rinçaient les cordes vocales à la bière et rinçaient ensuite la bière à la vodka, et ainsi de suite… Ils avaient l’air éméchés quand on est arrivé, mais une heure et demie plus tard, quand on est repartis, on trouvait que le poteau à côté de leur table était drôlement utile pour les soutenir quand ils se levaient pour aller chanter.
On a aussi vu les deux plus gros individus depuis qu’on est ici. Un des deux était en forme de poire géante, et l’autre avait un air de parenté avec Pitèque des 4 fantastiques. C’était vraiment difficile de ne pas les regarder tellement ils étaient fascinants. On avait aussi, à la table d’à côté, la madone de la place avec les ongles d’orteils peinturés au air brush. Les dessins étaient incroyables ! Digne d’une geisha moderne. Et bien d’autres spécimens qui ont agrémentés notre dernière visite en sol civilisé de la côte pacifique.
On est rentré chez nous, la tête pleine de ces images saisissantes et on
était bien content de marcher la tête baissée pour ramasser des coquillages; nos cerveaux devaient comprendre. Pendant notre absence, nous avons offert à Xinia, Walter et toute leur famille de venir profiter de notre super bassin d’eau, ce qu’ils n’ont jamais eu le droit de faire. Ils étaient tous très ravis. Probablement en guise de remerciement, Xinia est venu nous chercher pendant la sieste des enfants, pour qu’on puisse voir quoi faire avec les graines de maranones. Chauffés dans une tôle sur un feu de bois, les graines blanchissent avant de libérer une huile claire. Cette huile prend ensuite feu et une ou deux minutes plus tard, l’assador retire le tout du feu. La coquille de la noix est donc brûlée par le feu et il est assez facile de la briser pour en retiré : un cachou! Le tout fut instructif et nous a permis de socialiser avec Xinia, Walter et leur famille. On était comme les nouveaux du coin invités dans un party de famille. On était très touché.
Au coucher de soleil, notre dernier, les filles, Marie-Claude et Marine, sont allées se baigner et faire du boogie board pendant que les gars profitaient de l’occasion pour jouer dans le sable. Romane et Charles ont, eux, vraiment regardé le coucher de soleil. En revenant à la maison pour notre souper de restants-avant-le-départ, Xinia est venue nous porter une soupe aux crabes, ramassés sur la plage, qu’elle venait de faire. Ce fut exquis et ce cadeau n’a fait que confirmer que Xinia aura vraiment été la star de notre séjour ici.

Après le souper, on s’est fait une partie de domino familiale. Beaucoup de plaisir, mais aussi beaucoup de rodéo-Romane pour essayer qu’elle ne vole pas nos dominos et ne défasse pas ceux étalés dans le jeu. Colin a finalement abdiqué son jeu pour s’occuper, à temps plein de SA beloutte. Ce fut un effort salutaire pour notre partie et tout le monde s’est couché diverti pour mieux dormir en prévision de demain et des 9 heures de voyage qui nous séparent de Cahuita!

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