Jour 87 – 10 Avril
Une autre journée comme celles dont on s’ennuyait tant. Pas grand-chose. Beaucoup de petites affaires qui rendent la vie familiale banale et grandissante à la fois. Comme la vendeuse de tortillas maison qui passe avant 8h. Comme Marie-Claude était couché et que Charles était encore à poil, Jules et Marine sont allé chercher trois tortillas. Jules a demandé : « tres, porfavor » et a tendu les 300 colones que son papa lui avait donnés. Mais il n’a rien compris quand la petite fille lui a expliqué que c’était en fait 600 colones qu’il fallait lui donner. Elle a commencé à tortiller sa gêne en haussant à peine le ton quand la patate s’est éloignée. Elle avait l’air très mal à l’aise et on sentait déjà l’appréhension de sa faire avoir pointer dans sa voie et ses gestes. On a réglé la situation et tout est rentré dans l’ordre, subito presto.
Puis on a profité de la piscine parce que nos maux d’oreille semblent vouloir se dissiper tranquillement et c’est bien heureux parce que la baignade sans plonger, ce n’est pas la même chose. Mais l’eau de la piscine est tellement chaude que même en y entrant doucement, on ne fait pas le saut arrivé aux parties cruciales!
Pour dîner, Charles a parfait son art de l’empanada. En plus d’une batch au souper d’hier (comme d’habitude), il a inventé (c’est sur que personne n’y a jamais pensé avant!) l’empanada aux œufs… Le concept a été retenu unanimement, mais on va le perfectionner avec du fromage et un assaisonnement digne de Marie-Claude. En rentrant à Montréal, on ouvre une shop : empanadas y patacones! Mont-royal coin Papineau… Isabelle, peux-tu rester pour aider? Sans blagues, la découverte de nouveautés culinaires aura été, pour nous, une grande joie et comme tous les voyageurs, on se promet d’intégrer quelques trucs dans nos menus familiaux.
À la sieste, Marie-Claude est allé à Cahuita pour tenter de faire imprimer des documents et aller au bureau de postes… un vendredi saint! Évidemment qu’elle n’a pu compléter aucune de ces activités, mais elle a pu apprécier le petit côté festif de Cahuita pour Pâques. Grosse, grosse jambala à venir ! les rues débordent et les gens ont l’air heureux d’être en vacances et prêt à faire la fête. On est content d’avoir nos Impérials à la maison, parce que la vente d’alcool est interdite aujourd’hui et demain.
Pour la collation, les enfants étaient affairés à manger du pop corn quand leur charmante mère est revenue de Cahuita. Ils se sont alors empressés d’aller se cacher sous le lit de Marine pour lui faire une blague. Malheureusement pour eux, même si maman marchait à fond dans la mascarade, Romane les a vendu en la trainant dans la chambre. Pour une fois que ce n’était pas Colin qui vendait la mèche.
Après le souper, Marine a fait un pain pour avoir des toasts demain matin et remanger de la merveilleuse confiture maison que Ruth nous a laissé. La boulangère en herbe a découvert qu’elle aimait beaucoup faire du pain et, après quelques explications répétées, elle le fait plutôt bien. Elle a malgré tout besoin d’un peu d’aide de son père, quoiqu’elle en
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