Jour 76 – 30 Mars
On s’est fait réveiller par des coups de marteau incessants qui venaient de chez la voisine; il était 6h15. Misère! On était donc de bonne heure sur le piton, ce qui nous a permis de faire des démarches auprès des autorités canadiennes et costariciennes pour essayer de savoir s’il nous fallait quitter le pays 24 ou 72 heures pour renouveler nos visas de touristes. Marie-Claude s’est farci les ambassades canadiennes (in english only, gang de rats qui ont sûrement leur prime de bilinguismes de 800$), ministères des affaires extérieures ticas et autres corps de fonctionnaires avec deux doigts bien profonds dans les narines en ce joli lundi matin! Ce qui est assez fascinant, c’est que les ministères des affaires étrangères semblent mondialement axés sur la même devise : affaires étranges et éternelles. Ça fait qu’on ne sait pas plus qu’avant combien de temps on devra quitter, mais on verra bien en passant la frontière!
Marine a décidé de rappeler à son père tout ses talents de nettoyeur de piscine : elle y a versé un seau de sable! Après une petite montée de lait et une (trop) faible conséquence, Marine a fini par aider (un peu) son vieux à ramasser son dégât.
Puis, l’activité d’avant-dîner a été une grande corvée de recherche. On a cherché un domino manquant, un verre de plastique disparu et le portefeuille de Charles qu’on cherche maintenant depuis presqu’une semaine… On a pas eu signe de vie du domino, mais peut-être manquait-il déjà au compte avant notre arrivée. Le verre de plastique de Colin a été retrouvé, au grand plaisir de son propriétaire. Le portefeuille, quant à lui, est resté introuvable. S’agit-il d’un vol (ici ou à l’extérieur), d’un oubli ou d’un cas d’écureuil (qui ne retrouvent que rarement leurs cachettes de nourriture). On se demande aussi s’il y avait des sous dans ledit portefeuille (200 ou 400 milles colones). Après une grosse demie heure de recherches, on a abdiqué, temporairement.
On est allé dîner au resto au coin de la plage, comme le dit si bien Marine, histoire de se changer les idées et d’essayer de voir du monde. La marche pour s’y rendre fut encore une fois bien agréable et la nourriture, sans être grandiose, justifie le déplacement. Pour le monde, on repassera. On a cependant du lever les feutres en coup de vent quand les trois plus vieux se sont mis en mode grand N comme dans naboterie. Les gars jouaient à la brouette avec Romane, Marine chignait et la cuisinière a même du voler au secours de la Biloutte tellement l’assaut de Colin était virulent. Jules s’amusait quant à lui, entre deux séances de brouette-à-sœur, à passer et repasser devant le seul autre client dans la place en zieutant ses chips de plantain comme si on ne l’avait pas nourri à l’asile duquel il venait d’échapper. Lennie dans Des souris et des hommes…
Le retour fut un peu pénible! Marine a liré sans arrêt pour une raison obscure, Jules se trainait les pieds en refusant de se pencher pour ramasser les coquillages dignes de faire partie de nos bagages de retour - «ah! j’peux pas, j’ai mal au dos »… C’est dommage qu’on n’ait pas la télé, on pourrait leur faire écouter Vision mondiale pour leur montrer c’est quoi des enfants qui font VRAIMENT pitié ! Quant à Romane et Colin, ils s’endormaient sur leur parent respectif qui eux déployaient des efforts remplis d’imagination pour les tenir éveillés pour qu’ils puissent faire une sieste digne de ce nom. Une fois tout ce beau monde rafraîchit dans la piscine, la sieste fut calme et réparatrice.
Même que, dans un éclair de génie réparateur de mémoire d’écureuil égaré (on aurait pu aussi dire : salvateur de Patrick Dubuc) Charles a retrouvé son portefeuille dans LA poche de LA chemise qu’il a amené en voyage. Il l’y avait placé pour le soustraire de la vue indiscrète de potentiels mal attentionnés puisqu’il était gonflé de 23 billets de 1000 colones. Du coup, on a senti une chape d’inquiétude quitter nos épaules de vacanciers insouciants. On a failli s’ouvrir une bière ou se faire un gin tonique, mais au lieu, on a payé nos comptes du mois!
C’est le cœur léger que toute la famille s’est adonnée à sa nouvelle activité de fin de journée : le brassage dans les vagues, sur fond de soleil couchant! Ce soir, même Romane nous a accompagnées et elle a semblé apprécier, du moins pour un certain temps.
Puis, comme tout le monde a un peu mal aux oreilles (probablement de petites otites du baigneur - faut l'faire dans une piscine de deux pieds et demi...), on a fait une tournée de goute dans les oreilles affectées !
Hola la smala!
RépondreSupprimerC'est avec un sentiment du plaisir accompli (parce que vous lire relève beaucoup plus du plaisir que du devoir!...) que je viens de terminer la saga mélo-drama-psycho-thrillante de votre arrivée sur la Côte Pacifique. Je ne vous cache pas que comme les autres, je me suis prise à me demander si je n'allais pas verser quelques larmes! Mais je termine ma lecture matinale avec le sourire, bien contente de vous savoir heureux et apaisés! (J'espère que c'est encore le cas vu le décalage horaire pour la publication de vos états d'âme!) J'ai enfin rattrapé mon retard sur votre blog, parce qu'à la maison de naissance ce n'est pas la pura vida en ce moment! Mais c'est la vie, beaucoup de vie, beaucoup de nouvelles vies!
Et merci à vous de nous partager ces moments de votre vie! Ça fait rêver bien sûr, mais réfléchir aussi. Il y a des journées où votre bonheur est contagieux, merci!
À bientôt!
Andréanne xx