Le retour du paresseux !

Jour 88 – 11 Avril

Ce matin, nous sommes allés prendre un café chez Yvon et Sandra nos amis français des cabinas Colibri rouge. Nos enfants étaient très contents de revoir les leurs; Marion, Océane et Laurine. Ils sont tellement d’adon qu’ils nous ont offert de les accompagner à Limon pour faire des courses. Yvon devait y trouver un serrurier pour remplacer les clés de leur voiture qu’il a perdu dans la mer en allant pêcher. C’est beau un requin de 10 kilos, mais si au moins il avait avalé les clés, Yvon n’aurait pas eu à les faire reproduire! Marie-Claude a donc profiter le l’occasion pour aller quérir, entre autres, de la bière, du poisson et des granadillas, le nouveau fruit vedette de Marine. C’est un fruit très particulier : sa coque est rigide et à l’intérieur il y a plein de pépins enrobés d’une substance gélatineuse assez intéressante! Yvon dit qu’il faut sucer les pépins, mais on en aurait pour toute la journée. Remarquez qu’au prix où ils les vendent on aurait tout intérêt à les déguster mais on perdrait la moitié du contenu! Nous on préfère croquer les pépins, c’est super croustillant et ça rappelle la texture de la tempura des sushis. Au retour, on a vraiment pu constater que c’est la semana santa. Les plages sont bondées de Ticos en vacances et la côte caraïbe a incontestablement des allures de fête familiale.

Pendant la sieste des enfants, Marie-Claude a revu, pour son immense plaisir, notre paresseux. Et non, il ne nous boudait pas. Il fallait probablement seulement s’arrêter un peu et observer; comme toujours ici. C’est probablement pour ça la pura vida. Pour profiter et admirer cette faune qui vit dans son habitat naturel sans avoir à faire la belle devant les hordes de touristes en quête de photos. Nous avons aussi remarqué que la flore a changée entre nos deux séjours. Ce ne sont pas les mêmes arbres qui sont en fleurs ou en production de fruits. C’est quand même assez fantastique d’avoir du temps pour observer la nature évoluer. Assez de temps pour avoir l’impression d’être un peu plus que des voyageurs de passage.

Ce soir, il a plu! Une vraie grosse averse d’au moins un pouce et demi d’eau en dix minutes, suivie de pluies passagères plus discrètes mais qui ont amené leur lot d’eau elles aussi. C’est sûr qu’il fallait qu’on revienne étendre sur la corde pour qu’il pleuve! Avoir su, on leur aurait donné notre truc avant de partir! C’est pas qu’on veuille se prendre pour des rainmakers, mais c’est agréable de se faire croire qu’on fait partie de la place. Et c’est là juste ce qui nous manquait il y a à peine quelques jours.