jeudi 2 avril 2009

Coconut guys

Jour 77 – 31 Mars


On s’est refarcie l’appareil gouvernemental Tico. Sur le site du ministère de l’immigration, on a trouvé une liste de numéro de téléphone à faire rougir le bottin jaune. Heureusement parce que le rigolo du ministère des affaires étranges d’hier nous avait dit d’appeler à la centrale d’information de l’immigration au 900-1234567. Un genre de 1-800-O-Canada. On aurait cru à un poisson d’avril en avance. Et nous, pas plus brillants, on a vraiment essayé d’appeler au 900-1234567… Ce numéro n’est pas disponible...bla, bla, bla en espagnol. Non, sans farce ! Bref, après avoir épluché la moitié de notre liste téléphonique, un fonctionnaire a daigné nous répondre. On s’est fait dire ce que nous redoutions : il nous faudra quitter le pays 72 heures pour pouvoir obtenir un nouveau visa. On a toujours de la misère à y croire, ou on se refuse d’y croire, c’est selon, parce que le ouï-dire local est plutôt à l’effet que 24 heures, un billet d’avion de retour (démontrant que nous n’allons pas les accabler de notre présence ad vitam aeternam) et un passeport (avec un ou des billets de 20$) suffisent pour obtenir un nouveau droit d’entrée. Peu importe, on verra bien à la frontière avant de quitter. Pour l’instant on se fait donc deux itinéraires possibles, un pour 24 heures et l’autre pour 3 jours.

Nos plans se dessinent tranquillement, mais il devient de plus en plus clair que nous allons quitter notre isolement pacifique avant le temps, parce qu’on en a un peu marre de ne jamais voir personne et d’être si loin d’une pinte de lait frais! On a même rationné les enfants sur les fruits aujourd’hui puisqu’on arrive à la fin du panier. Marie-Claude est rendu à sérieusement songer à aller voler un melon d’eau dans un champ à deux kilomètres de la maison. J’essaie de la décourager parce qu’une gringuette blanche en bikini avec un melon dans les mains qui se promène sur la route de gravier… ça ne passe pas inaperçue! Et pas juste pour les melons qu’elle porte dans ses mains…

Mais le haut fait de la journée est sans contredit le spectacle que nous on donné les vrais «pipa boys» ou «coconut guys». Est arrivé chez le voisin un gros camion avec la boîte ouverte derrière et quatre gars, deux costauds et deux gringalets. Les gringalets, mains-nus et pieds-nus, se sont attachés une corde autour de la taille et sont montés chacun dans un palmier haut d’entre cinq et six étages avec une agilité et une rapidité assez déconcertantes. Un peu plus et on croyait que c’était le moment d’un spectacle de chip’n dale inclus dans le séjour. Arrivés en haut, ils détachent la corde de leur taille et la passe savamment entre deux branches de palmiers. Puis ils nouent successivement le bout libre de la corde sur des grappes d’environ 10 pipas chacune. Puis avec leur machette, ils coupent les tiges retenant les grappes à l’arbre et les pipas descendent palentées. Le gars, lui, reste en haut et attend que son costaud lui renvoie la corde pour continuer. Quelques pipas tombent par terre à côté du costaud sans que celui-ci ne bronche d’une semelle. Quand le palmier est vidé de ses fruits, il redescend comme dans une chaise en se passant la corde sous les fesses. Impressionnant! C’est sûr qu’il n’y a pas de CSST au Costa Rica ! Les gars avaient l’air si relax, que nous avons eu envie d’essayer. Mais il faisait trop chaud alors on s’est contenté d’admirer les professionnels.

1 commentaire:

  1. CO,

    J'imagine à peine le nombre de coeurs que ces huit yeux-là vont briser.

    Seb

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