jeudi 30 avril 2009

Les joies de l'eau !

Jour 104 – 27 Avril

Au réveil, la vue de la piscine à partir du balcon avait de quoi faire rougir tout les mononcles frotteux de piscine. L’eau parfaite! Cristalline, pure, on l’aurait bu. Tellement que le déjeuner et le café au balcon s’en sont trouvés rehaussés. Les enfants, pour mettre la main à la pâte, on sorti l’aspirateur et ont tout nettoyé la maison : le bonheur! Puis, avec un sourire triomphal, on a branché l’aspirateur de piscine pour planter le dernier clou dans le cercueil du doute sur nos capacités de maîtres pisciniers. Et le doute a repris du mieux… La piscine s’est mise à s’embrouiller de millions de petits flocons qui, au lieu de se déposer, se sont mis à polluer notre chef d’œuvre en devenir. Lesdits flocons semblent d’une légèreté absolue et le moindre mouvement dans l’eau les faits se lever en grands bancs : ARGHHHHH! Après une grande séance de balayeuse au ralenti, Charles est allé raconter ses déboires à Yvon. Il n’en fallait pas plus pour que ce dernier se paye la tronche de Charles! Selon lui, c’est le produit magique qui fait des flocons. Les flocons passeraient au travers du filtreur et il faudrait vidanger l’eau pour s’en débarrasser. La poisse! On verra bien dans les prochains jours, mais pour l’instant, Toni qui est arrivé de San Jose, et Luis n’y voient que du feu et on reçoit, gênés, des félicitations sur l’état de l’eau de piscine… Après toutes ces émotions, le camion de verduras du lundi est passé et après le dîner, Marie-Claude est allé à Limon avec Yvon, Sandra et Laurine, pour y faire des courses. Elle a eu droit à la visite chez leur boucher dans le marché central! Wow, on va enfin manger du bon lomito et du bœuf haché digne de ce nom! On dégustera aussi des chuleta de cerdo pleines de grippe porcine! Parce qu’ici aussi la frénésie est commencée mais, parole de boucher, la viande ne vient pas du Mexique! Après le souper, pour se rafraîchir avant le dodo et se réconcilier avec la piscine, dans laquelle les flocons étaient retombés, on est allé faire une grande baignade familiale. Il est étonnant de constater qu’en trois mois Jules et Marine ont appris à nager parfaitement, sur l’eau et sous l’eau, à plonger, même plus besoin de se boucher le nez avec une main, et à aller au fond de la piscine pour récupérer des objets. Jules fait même 5 roulades consécutives dans l’eau sans respirer! Colin, quant à lui, porte fièrement ses « flôtteux » en nageant comme un petit poisson et rien ne l’effraie. Romane, probablement à cause de sa naissance dans l’eau, rie aux éclats dès qu’elle entre dans l’eau : elle est probablement la plus énergique des quatre. Elle gigote ferme et bizoune avec application dans l’eau peu profonde comme si elle y avait passé sa vie entière, surprenant! Voilà, pour les sceptiques, des apprentissages certes non scolaires mais combien importants pour des enfants déserteurs de garderie et d’école!

mardi 28 avril 2009

Un dimanche à la plage

Jour 103 – 26 Avril


Tout s’annonçait pour être un charmant petit dimanche matin tranquille en famille quand les voisins d’en face sont débarqués en formation complète. Leur visite a fait bien plaisir aux enfants et on a profité de l’occasion pour partager un petit café. Comme ils étaient en route vers la plage, on en a profité pour s’inviter et leur téter un lift.

La plage était splendide, la mer bien forte et on s’est trouvé une belle table qu’on a placé à l’ombre et nous avons ensuite apprécié les joies de la vie en famille… nombreuse! Après la baignade, Yvon s’est improvisé contremaître des trous en enterrant les enfants pour leur grand plaisir, sauf Colin qui, tout compte fait, ne trouvait pas ça amusant.

Comme l’heure du diner est arrivée sans qu’on s’en aperçoive, on a vite retraité à Cahuita pour profiter du rice and beans dominical. Tout le monde a bien mangé, même Léo, le perroquet de nos amis qui a rappliqué, ventre à terre, quand on s’est mis à table. Les enfants en ont profité pour cueillir des pommes d'eau et se régaler ! Notre visite s’est terminée par une autre baignade, dans la piscine celle-là, histoire de se rafraîchir avant la sieste.

À la maison, madame Blancheville a raccommodé les courroies de la chaise de Romane qui en prend pour son rhume pour son quatrième enfant. Puis, en bonne ménagère, elle s’est payé une lessive de blanc à la tico avec du savon bleu en barre. Le truc est répandu ici : il s’agit de frotter les vêtements avec ledit savon bleu et de les laisser ensuite macérer une journée à l’intérieur d’un sac poubelle noir abandonné négligemment au soleil. On verra bien le résultat, miss Propre fera son compte-rendu une fois l’expérience terminée.

Les parents hyperactifs ont terminé la journée en tentant de digérer leur diner en frottant la piscine, au complet! Comme des banlieusards émotifs, ils ont frotté toutes les tuiles, le fond, le ciment, alouette! La piscine est maintenant brouillée, mais demain, après décantation, et avec l’ajout d’un joli petit produit magique, on devrait retrouver de l’eau assez cristalline pour s’en enorgueillir. Une belle petite famille de proprets!

lundi 27 avril 2009

Un autre beau samedi à Cahuita !

Jour 102 – 25 Avril

Il était à peine 7h quand Marie-Claude a réveillé, d’un coup de coude bien senti, son amoureux en lui soulignant l’heure qu’il était. Charles de répondre « ouain, pis? » et la mère de famille d’ajouter, avec un joli sourire dans la voie, que c’était samedi matin, matin de soccer à 8h pour Julot patate! Une heure plus tard on était, les trois boys, assis dans le taxi de Gérald. En arrivant sur place, à 8h15, on a du attendre un bon quinze minutes pour qu’un super dude avec un taille-bordure finisse de tondre le terrain de soccer. L’activité a donc débuté en même temps que le soleil est sorti de derrière les nuages et à peine 15 minutes plus tard, Jules était déjà rouge, en sueur et au bout de son rouleau. Colin s’est bien amusé (plus que Jules) pendant que Charles jouait au soccer avec les petits ticos, mais à neuf heures et demie on a quitté pour le village. Chemin faisant on a croisé l’autre moitié de notre famille qui s’en venait nous rejoindre. On a donc marché, tous ensemble, et avons abouti à la structure de jeux au centre du village. Après une période de jeux bien soutenus, on s’est déplacé vers la plage dans le parc national. On a fait la rencontre d’un joli crabe jaune qui se prélassait dans le sentier. À la plage, Jules a fait un grand château rond et profond pendant que Romane faisait la siesta à l’ombre. Marine et Colin, quant à eux, en ont profité pour se coller et se faire bécoter par leurs parents. Quand on a tous eux l’estomac dans les talons, on est allé essayer le Coral reef, en plein downtown Cahuita. On a mangé des calmars (parce que la pieuvre n’était pas encore prête) à l’ail, des calmars frits, un riz aux crevettes et des patacones. Les calmars étaient cuits à la perfection et le riz savoureux. Probablement dans les meilleurs plats qu’on ait mangés ici. Les enfants ont eu droit à un naturales (jus de fruits frais avec de l’eau) chacun; papaye, ananas et melon d’eau. On a tellement aimé le restaurant que Romane s’est laissé approcher par le fils du propriétaire. Il s’agissait d’une première parce qu’elle est un peu sauvage depuis quelques temps : Lionel et Chantal, préparez-vous… On a digéré en se promenant dans Cahuita pour apprécier l’atmosphère caribéenne et la simplicité qui baigne les lieux, puis on a appelé notre taxi pour échanger une caisse de bière avant de rentrer. En l’attendant, en face de l’épicerie, un jeune homme est arrivé avec le fruit de sa pêche. On lui a acheté ses 12 petites langoustes et comme on n’était pas convaincu qu’on ne s’était pas fait avoir, en arrivant, on est allé au colibri rouge pour faire peser notre achat et voir si on s’était fait roulés. Il semble que 1,3 kilos de langoustes valent bien dans les 12000 colonnes. Évidemment, on en a profité pour prendre l’apéro en bonne compagnie et quand on a vu qu’il était passé quatre heure, on a supprimé la sieste au profit d’une grande baignade familiale. Faute de sieste, certains ont imités les paresseux sur le bord de la piscine. Pour finir la journée, les parents ont écouté un film que Sandra (mais pas Yvon) nous avait prêté : La tour Montparnasse infernale. C’est une comédie de haut calibre avec deux comiques français, assez drôle, qui est une parodie des die hard américains. On a rigolé et on s’est couché heureux, comme d’habitude…

Le morpho peleides bleu

Jour 101 – 24 Avril


Pour la première fois, Marie-Claude a aperçu un papillon bleu du balcon de la maison. Il n’en fallait pas plus pour qu’elle abandonne son café, la biloutte dans sa chaise, et le reste de la famille qui déjeunait pour se précipiter et tenter de suivre le Morpho. Même maladie que pour les singes! Armée de son appareil photo (et de sa patience…) elle a tenté à de l’immortaliser durant sa course. Bien qu’il soit de bonne taille (entre 9 et 12 cm) il se pose rarement. On croise souvent son cousin, le Morpho peleides brun, mais le bleu est drôlement plus spectaculaire. Il a passé l’avant midi aux alentours. On le voyait de temps en temps, il partait dans la jungle, revenait, repartait vers la finca. Chaque apparition était suivi d’un cri de Marie-Claude qui devait s’entendre jusqu’à perpette-les-oies : « mon papillon bleu! » Et elle repartait à sa poursuite. Finalement, on l’a sur pellicule (même si c’est un appareil numérique, ça fait plus photographe de dire pellicule!). Il est flou, vraiment perdu dans le paysage et il faut jouer à Où est Charlie pour le voir, mais on l’a ! La belle photo, elle, c’est de la triche : elle vient d’Internet… Marie-Claude va probablement l’agrandir, la faire imprimer, la coller dans sa fenêtre de bureau le 19 mai au matin et se faire croire que le Morpho virevolte entre les buildings au coin de Peel et Sainte-Catherine… Pour compléter la photo, Marie-Claude a acheté un CD de musique local : symphonie de grenouilles, singes hurleurs sous la pluie, bord de la mer et foret dans les nuages, pour ne pas être trop dépaysée au retour. Bonne chance quand même!

En plus du papillon, il y avait une multitude d’oiseaux qui vaquaient à leurs occupations et les singes hurleurs étaient de retour au poste dans les arbres derrière la maison. On ne se tanne pas de les entendre et on aimerait tellement pouvoir les comprendre. Ils se marrent sûrement en regardant la famille de tout nu qui vit sur le bord du lac bleu et carré; eux sont des singes anthropologues et nous leurs sujets! Sait-on jamais…

En après-midi, l’animalière en chef est allée faire des courses à Cahuita en vélo question d’abreuver nos petits veaux, d’acheter de la crème solaire et quelques petits truc pour le souper de ce soir. Nos amis du Colibri Rouge sont venus partager la Maquarella qu’on avait acheté d’un de leur client avant-hier. Comme elle ne rentrait pas dans le four, on l’a fait en papillote sur le BBQ et c’était succulent. On a nourri 4 adultes, 7 enfants et il en restait pour un repas… Yvon nous a choyés de ses divins éclairs aux chocolats et la Impérial nous a accompagné toute la soirée! Les enfants ont joué, joué, joué et se sont couchés exténués.

dimanche 26 avril 2009

100e jours !!!!

Jour 100 – 23 Avril

Cent jours au Costa Rica!!! Quand Jules a quitté l’école en janvier, sa classe faisait le projet des cent jours : chaque matin, les élèves comptaient les jours d’école depuis le début de l’année. Ils étaient rendus au jour 78. Ce qui veut donc dire que notre patate aura passé plus de temps au Costa Rica qu’à l’école cette année... Pas facile la vie à six ans! Il compte maintenant plus en espagnol qu'en anglais! C'est Andy qui va être fier! Jules a donc écrit un e-mail à Adèle, son enseignante, et aux amis de la maternelle C de l’école Paul-Bruchési. Délicat, il a essayé de ne pas être trop chiant! Comme il a plu toute la nuit et qu’il pleut encore ce matin, on se refait une petite journée tout en douceur. Un peu de piscine, un peu de passe-partout, un peu de bricolage. Marie-Claude en a profité pour éplucher internet à la recherche de camps de jours pour meubler l’été de Jules parce qu’on ne sera plus ici pour rien faire en famille! Fort de notre dîner d’hier et puisque la température s’y prête bien, on a refait le coup de la soupe pour dîner. On a fini notre soupe de poisson d’hier et on s’est fait une crème de champignons Knorr que Grand-Maman Martine, de nos amis québécois, nous avait abandonné il y a un mois. Ruth et Toni sont arrivés de San José avec leur avocat pour finaliser la vente de la petite maison près de la route. Ça nous a permis de recevoir d’autres compliments sur la piscine qui est décidément très belle et de rencontrer Raphaël, notre nouveau voisin. Puis, Yvon a fait un lift à Charles pour aller acheter du lait frais à Cahuita. Les deux bonshommes en ont profité pour échanger des trucs de bière, et le gringo a appris au simili-local-d’en-face que la bière n’était pas si cher que ça chez le chinois de Cahuita. Du coup, les voisins viennent de se sauver d’un bon nombre de voyage à Limon : comme quoi on peut toujours faire notre part pour l’environnement. Pour souper, Charles a cuisiné une cochonnerie infâme. Tous les parents qui cuisinent quotidiennement un dîner et un souper savent qu’il est impossible de tout réussir; ben là, on a été gâtés. À Limon, Marie-Claude avait acheté des Almeja pelada, palourde bleues. On a donc essayé de se faire des pâtes vongole à la crème, comme on en mange si souvent à la maison. Le problème c’est que lesdites palourdes étaient salées. Salées comme saumurées. C’était infecte. Tout le monde a quand même été bien poli et a mangé ce qu’il a pu, mais on était tous conscient qu’il s’agissait là d’une boulette qui ne repasserait plus. Disculpe!

Le ciel de Cahuita pleure la défaite des Canadiens...

Jour 99 – 22 Avril


Ce fut un réveil comme tant de réveils l’ont été lors de notre premier séjour ici. Il pleut encore un peu mais pas autant que pendant la nuit. La piscine et le jacuzzi débordent, l’eau ruisselle partout sur le terrain autour de la maison, bref c’est encore une fois la fête à la grenouille. Seulement maintenant, on apprécie le tout et on se trouve chanceux d’avoir une petite journée peinarde sans soleil. La pluie ça calme. C’est apaisant. Alors on passe du mode pura vida au mode ultra pura vida… Le bruit des gouttes d’eau qui tombent sur le toit de tôle, c’est comme un massage pour l’âme ! Et parfois les averses sont tellement intenses qu’on entend même plus les enfants chigner ! Comme nous avons établis qu’une des choses que l’on apprécie particulièrement de la côte caraïbe est le climat tropical humide, il nous faut donc apprécier la météo qui vient avec et qui, au demeurant, verdit tout sur son passage. À notre arrivée il y a deux semaines, le gazon était sec et au ras du sol, la terre craquelée et tout semblait chercher de l’eau. Maintenant, la nature semble suivre un rythme plus normal, abreuvée par de jolies pluies sporadiques.

On a donc brièvement joué dans l’eau de pluie. Nos grands classiques : piscine, frottage, lavage, etc. Les enfants n’étaient pas trop intéressés à jouer dehors parce qu’ils ont retrouvés leur Passe-Partout tant aimé. Depuis plus d’un mois, on n’a pas eu de journée de pluie qui aurait justifié l’écoute des DVD. Ils se sont donc joyeusement empilés devant la télévision et se sont laissé remplir la tête par l’émission phare de nos jeunesses.

Sandra et Marion sont venues nous faire un coucou et prendre un café. L’enseignante de Marion est malade pour toute la semaine et comme il n’y a pas de remplaçantes au Costa Rica, ben les enfants ont congés. Ça a fait bien plaisir à Jules qui retrouve en Marion le gène du premier de famille, de la raison et des grands…

Pour dîner on s’est éclatés en mangeant une soupe de poisson avec des morceaux de corvineta fraîche dans un bouillon aux langoustes! C’était tellement bon qu’on n’a pas eu besoin d’Imperial pour agrémenter le tout. Les enfants ont en plus redécouvert les biscuits ritz et leurs succédanés locaux.

Puis, à la sieste, Charles est parti à Cahuita en mission top priorité : deux caisses de bière, du gin, du tonic et des chips de plantain. Une chance que le camion de légumes est passé lundi parce qu’on aurait l’air de ne rien manger de nutritif. Ah, nos soirées et nos apéros seront chantants et festifs; c’est déjà ça de prit.

À l’heure du souper, pendant qu’on écoutait le hockey à CKAC sur internet, Yvon est venu nous chercher parce qu’il avait un client poissonnier. Marie-Claude et Jules sont donc allés nous chercher une Maquarella du tonnerre pour 4000 colons. Elle est tellement grosse qu’il va falloir acheter un autre four ou la manger crue! On verra bien. En attendant, Charles a presque versé une larme quand les glorieux se sont fait sortir des séries par les Bruins. N’importe qui mais pas les ost… d’pas bons en noir et jaune! Reste plus qu’à boire de la bière en attendant de connaître l’identité du sauveur qui nous vengera en clairant les maudits ‘zours sales…

jeudi 23 avril 2009

La petite vie...

Jour 98 – 21 Avril

Comme Ruth est arrivée hier, Charles a eu sa note pour l’entretien de la piscine : C’est une réussite. La proprio était bien contente de voir que son locataire n’était pas l’absolu crétin qui avait laissé tourner la piscine il y a un mois! Fort d’encouragements sentis, Charles s’est lancé dans un autre grand nettoyage de la piscine et du Jacuzzi. Cette fois, en bon ouvrier consciencieux, il a défait le filtre du jacuzzi pour le nettoyer, le laisser tremper et espérer que cela contribuerais à ramener ladite flaque qui est en train de passer au vert. On voit toujours bien la ligne entre la compulsion et le hobby, mais seulement parce qu’elle est plus proche. Pendant ce temps, Marie-Claude a exercé ses talents de couturière sur le bikini de Marine. En rémunérant les heures passées à cet ouvrage à un taux horaire de 10 sous, le bikini vaudrait maintenant dix fois son prix d’origine même si c’est un Souris-mini prêté par une amie! N’empêche qu’on devrait maintenant pouvoir publier, sur le blogue, plus de photo de notre fille parce que vêtue et un peu moins toute nue. En théorie seulement, puisque qu’après avoir passé un nombre incalculable d’heures en compagnie du bikini, Marie-Claude s’est finalement rendu compte qu’il était de taille 3 ans. Marine en aura 5 le onze août… Comme Marie-Claude était trop absorbée par sa couture, la biloutte n’a pas fait de sieste avant le dîner et en a plutôt profiter pour explorer et grimper partout. Le reste de la famille a été attaqué par la folie Polly pocket, les petites figurines que Céline, la fille des proprios, avait laissé pour les enfants et les moins enfants… En soirée, les parents se sont donnés à fond pour terminer les quelques Imperial qui restaient au frigo, histoire de rentabiliser pleinement l’excursion de demain à l’épicerie. On a ensuite dormis du sommeil du juste, évidemment, au milieu du déluge qui s’est abattu sur nous toute la nuit.

mercredi 22 avril 2009

Dix ans...ça se fête au moins deux fois !

Jour 97 – 20 Avril


Le réveil fut pénible, à l’image de la nuit mouvementée. Marine s’est réveillée, ce qui nous a semblé comme, deux-cent-soixante-quinze fois pour des raisons aussi farfelues que fallacieuses. Puis, entre quatre et cinq heure du matin, les chiens nous ont fait un concert alarmant et soutenu. Puis, on a entendu un coup de feu et les chiens se sont tus. Comme on était loin d’être rassurés, Charles s’est levé et a joué au brave occupant des lieux… en tremblant dans son T-shirt. La tournée a révélé que les chiens étaient de bonne humeur et avait retrouvé le sommeil et rien ne semblait s’être produit. On s’est donc rendormi, à demi, seulement pour être réveillé moins d’une heure plus tard par Roman, le jardinier, qui chargeait un camion de bananes… Mettons qu’à 8h30, quand on s’est levé pour vrai, il n’y avait pas juste le gin tonic de la veille qui nous fripait le corps et l’humeur…

Les enfants étaient sur les dents autant que nous, et il a même fallu faire faire une sieste à madame Sunshine Marine qui ne se pouvait plus d’exister parce qu’elle était réveillée depuis 5h. On était pleinement occupé à se refaire une santé quand Ruth est arrivée. On a pris un petit café avec elle et elle nous a proposé de garder les enfants, ce soir, pour nous permettre d’aller manger au resto pour nos dix ans : quelle aubaine!

Puis, à notre grand bonheur, on a revu le camion de verduras. Charles a donc dévalisé le stock de fruits et de légumes pour regarnir le frigo. Comme il ne faut rien faire trop brusquement ici, avec Yvon qui était aussi au camion, on a fait une pause imperial post-camion de verduras et pré-dîner.

Après un bel exercice familial de ménage, les enfants sont allés à une sieste hâtive, vu leur état global. Puis on leur a refait le coup de la soirée expresse pour nous dégager tôt.

Nous avons opté pour le Kelly Creek, à Cahuita, un restaurant tenu par une française et son mari espagnol. Leur spécialité est une paella dont on a entendu beaucoup de bien mais qu’il nous aurait fallu commander en réservant. Donc, outre une sangria authentique, on s’est régalé de jambon séché et de chorizo qui nous manquaient cruellement, comme toute la charcuterie d’ailleurs, et de langostas, homard local sans pinces et de langostinas, sorte de crevettes ultra-géantes. On a fini le tout avec un gâteau au chocolat garni de bananes recouvert de chocolat fondant…puis on a roulé jusque chez René qui nous attendait en dormant sur le pas de sa porte.

On s’est couché, repus de ce festin local en se promettant de se commander une paella en take-out pour un soir d’ici notre départ. Gourmands du monde, réjouissez-vous, la pura vida vous attend!

mardi 21 avril 2009

Rice and beans, la reprise !

Jour 96 – 19 Avril

Un splendide soleil nous a réveillés et le chant des oiseaux semblait amplifié par la chaleur étouffante, à 7h30… En se rendant au saut de piscine matinal, Charles a découvert un nouveau régime de bananes dont l’arrivée providentielle a été accueilli par l’appétit de six estomacs en grave manque de bananes caribéennes. Après le déjeuner, on a inversé les tâches et Marie-Claude a revêtu son bikini des grands jours pour devenir madame piscine pendant que Charles s’est donné sur l’aspirateur dans la maison. Une fois nos quartiers nettoyés, Marie-Claude est allé à Cahuita chercher le traditionnel Rice and beans dominical et reporter les assiettes au gentil restaurateur devenu livreur d’un soir. Comme il faisait un soleil de plomb, on s’est refait une grande baignade familiale et Romane en a profité pour s’arracher une banane du régime, l’éplucher et la manger au complet, sans qu’on s’en rende compte! C’est comme rien qu’on va devoir payer un excédent de bagages au retour pour compenser tout le poids qu’elle va avoir pris ici! Après la sieste, on a invité nos amis d’en face à prendre l’apéro pendant que leurs gamines amusaient nos enfants en manque d’amis. Les gins tonics suivant les imperial et inversement, vers 19h30, on s’est tous retrouvés au Colibri rouge pour manger des crêpes d’Yvon qui a été assez gentil pour pourvoir aux appétits de tout le monde. Il nous a fait des crêpes d’inspiration bretonne avec de la viande, du fromage et un œuf cuit dedans. On a tous bien aimé et Charles s’est même promis d’apprendre comment faire la nouvelle pâte à crêpes. De retour à la maison, les enfants n’ont pas demandé leurs restes et on sombrés dans le sommeil du juste. Les parents, eux, se sont payé une grande baignade dans l’onde éclairée sous les étoiles : magique, zen et pura vida.

lundi 20 avril 2009

Pique-nique à la plage

Jour 95 – 18 Avril


Samedi matin, matin de soccer! Avec les événements d’hier soir, on avait oublié d’appeler un taxi pour ce matin. Charles a donc appelé le sympathique Gérald, un gars assez jeune, qui a vécu quelques mois à Ottawa (il parle anglais) et dont la maison a brûlée pendant que nous étions sur le pacifique. Tout sympathique qu’il soit, il est presque toujours amorphe, un peu lent et conséquemment rarement à l’heure. Mais là, ce matin, il était en feu! De bonne humeur au téléphone, il était dans l’entrée deux minutes plus tard, il a roulé comme une bombe : on a bien rit du changement! Charles, Jules et Colin sont quand même arrivés sains et saufs…

En arrivant au soccer, vers 9h10, il y avait foule et les activités étaient bien entamées. Pour cause, avec le soleil, la pratique a maintenant lieue de 8h à 10h. Qu’importe, Jules avec ses nouveaux crampons s’est donné à fond et après une heure il était aussi rouge que fatigué.

On est allé marcher au village, pour apprécier le calme, la quiétude et toute la particularité de Cahuita. Ce fut délicieux et apaisant. Une fois refroidi et désaltéré, on a repris le taxi de Gérald jusque dans le Parque National où nous attendait le reste de la famille et nos amis du Colibri rouge pour le pique-nique sur la plage.

Ce fut un grand moment. Attablé sur la plage, à l’ombre des arbres, avec un beau feu de bois de grève pour BBQ, on a ri et regardé nos progénitures s’inventer du plaisir au rythme des vagues, assez fortes merci, qui déferlaient. Marie-Claude s’est d’ailleurs fait renverser puis trainer par une violente déferlante. Elle en a perdu ses lunettes fumées et pris conscience du danger omniprésent de la mer. Vers trois heures, on est rentré à la maison pour se dessabler un peu, se baigner dans notre soupière bleue et profiter des bienfaits réparateurs de la sieste familiale.

Après la piscine en guise d’apéro, on a poursuivi la quête d’élimination de nos restants qui inondent le frigo. Peine perdu, même si on s’est régalés, il faudra nous y remettre… On a quand même constaté que notre cuisine est encore meilleure que bien des restos !

Puis, Charles a essayé d’exorciser la canne de binnes dans ses racines et a remué la télé et Internet pour essayer de voir le deuxième match de la série Canadiens-Boston. Ce fut un échec aussi grand que les moyens mis en œuvre, mais en regardant le score final (5@1 pour les pas bons) la imperial a pris un sens thérapeutique. Puis après tout, la cerveceria Costa Rica, brasseur de notre imperial chérie, fête aussi son centenaire cette année! Go habs go quand même.

Déjà dix ans !

Jour 94 – 17 Avril

Le nettoyage matinal de la piscine a été interrompu par la visite de Luis, l’Homme en charge, qui venait aux nouvelles. Cette fois, il était radieux et tout sourire de nous voir heureux dans notre chez-nous caribéen, parce que la dernière fois qu’on l’a vu, on quittait Cahuita et on avait un peu le moral dans les talons! On a revérifié avec lui au sujet du serpent dans l’entrée et il nous a surpris en soutenant qu’il s’agissait d’un terciopelo, fer de lance : le danger létal costaricien. Celui-là était un bébé et selon la personne ressource, plus dangereux que les adultes, le venin étant plus concentré. On a apprécié notre chance, encore une fois, et on s’est promis de bien ouvrir l’œil pour ne pas «croiser le fer»... La machette est quand même prête! Après le dîner, Marie-Claude est allée à Limon avec Sandra et Yvon pour faire les courses en vue de notre pique-nique sur la plage prévu pour demain. Puis, au réveil de la sieste, on s’est fait une fin de journée expresse : baignade, souper aux restants pour les enfants et dodo rapido. Parce qu’il y a dix ans, le 17 avril 1999, la rue Duquesne, à Montréal, fut témoin du premier baiser de ceux qui sont devenus les parents de la famille de tout-nus! En l’absence d’une gardienne, on a opté pour un souper tranquille à la maison : on s’est commandé du Relax, un des meilleurs restaurants de Cahuita. Il est tenu par Séraphino, un italien et sa femme Graciela, une mexicaine. Ils ont d’excellents plats au menu et en plus leurs ingrédients sont d’une fraîcheur et d’une qualité exceptionnelle. Finalement, ils offrent ce que peu de restaurants offrent ici : une constance dans leurs plats. Les plats goutent toujours la même chose. Ailleurs, c’est plus comme une grosse montagne russe. Toujours est-il qu’on a pris l’apéro tranquille et qu’à huit heures, Séraphino lui-même est venu nous porter nos plats, dans des vraies assiettes! On s’est régalé et on en a profité pour boire un Château Haut-Veyrac, Saint-Émilion, 1998 qu’on a ramené de France en 2002. Disons que même si Charles a trouvé que ça goûtait le vin, ça a fait changement des vins en tetrapak : Clos du Pirque (qui pourrait aussi bien s’appeler Clos de la Piquette) et Grosso (lui, son nom dit tout!). Évidemment, on a longuement palabré sur les dix dernières années, et on a terminé en entrevoyant avec assez de bonheur les dix prochaines… Qui aurait dit, il y a dix ans, qu’on fêterait un jour nos noces d’étain (même si on n’est pas marié!) au Costa Rica avec 4 enfants! Certainement pas nous mais comme la vie est bonne et douce, on espère qu’elle nous réservera autant de surprises, de projets et de plaisir pour l’avenir!

dimanche 19 avril 2009

Saveurs locale

Jour 93 – 16 Avril


Rien de neuf à signaler. Une journée comme toutes celles qu’individuellement sombreront dans l’oubli mais qui, collectivement formeront le plus beau souvenir de voyage : la vie familiale simple et authentique dans un décors à faire rêver.

En quête d’une activité, on a fait le tour des arbres fruitiers pour constater que la folie des arazas est terminée. Il y a bien quelques mandarines, tout en haut de l’arbre, mais ça va prendre le long manche avec une lame au bout si on veut obtenir quoi que ce soit! Les citrons-mandarines sont en pleine expansion, les branches sont gorgées de fruits encore petits, mais qui, à cette étape, goûte d’avantage la lime que le citron. Le carambolier est quant à lui, sur le bord d’exploser. Ses branches sont chargées de fruits nouveaux et presque prêts; il y en a tellement, que c’en est presqu’inquiétant. Et dire que chez nous, ce fruit ne sert qu’à décorer… C’est donc par plaisir et par nécessité qu’on a retrouvé le « jus de talambôllles » après la sieste. Côté bananes, Romane est en dépression, parce qu’on est tous victimes d’une mauvaise planification et on attend impatiemment que nos trois régimes mûrissent. On se concentre donc sur les papayes que nous avons redécouvertes ici. Encore une fois, rien à voir avec celles qu’on retrouve dans les fruiteries; elles sont dures, savoureuse et leur couleur est éblouissante. Un délice.

Tous ces fruits, leur abondance et surtout leur incroyable fraîcheur, font en sorte qu’on craint un peu pour notre retour, à l’autre bout des deux semaines de bateaux des bananes! Et pour miss écolo, c’est la quintessence ! Cueillis de l’arbre, c’est difficile d’avoir plus frais, plus bio, plus local !!! On pourra bien apprécier les fraises de l’île d’Orléans, les pêches de l’Ontario en août et les pommes locales à l’automne, mais pour l’instant, on savoure les merveilles locales.

samedi 18 avril 2009

Bon ben c’est pas tout, mais on va y aller!

Jour 92 – 15 Avril

Comme nous ne somme pas allés à la plage depuis notre retour, on a préparé nos sacs de bonne heure pour une petite ballade dans le Parque National de Cahuita. Comme c’est bon de retrouver ce sentier de gravier au milieu de la jungle humide qui nous inonde de ses bruits fauniques. On a croisé deux ratons laveurs mangeurs de crabes. Ils sont plus minces et élancés que les nôtres et ils font un peu chenus quand on est habitué aux gros voleurs du Québec. Durant la baignade familiale, Charles s’est assoupi sur un tronc d’arbre qui jonchait le sol. Après quelques minutes, il a ouvert les yeux pour découvrir une belle paire d’yeux à six pouces de lui qui le regardait se prélasser. Un « tarpent » comme dit Colin! Mettons que ça surprend! Il était très mince avec une tête curieuse verte et un corps rayé brun et beige. Un Corredora cabeciverde (Green-headed racer). Malgré le petit malaise, on reste encore un peu, on se baigne pour ne pas jouer trop sur le sable. Et quand Marie-Claude sonne la cloche du départ, elle en croise un autre en direction de la poussette. « Bon ben c’est pas tout, mais on va y aller! On vous cède la place! » Sur le chemin du retour on a croisé un magnifique papillon bleu. Marie-Claude fait toujours un vœu quand elle voit un Morpho bleu, comme si c’était une étoile filante! En arrivant à la guérite, Charles questionne la gardienne de parc au sujet des nos petits amis et elle nous apprend qu’ils ne sont pas venimeux. C’est déjà ça de pris. Comme elle ne nous a pas vus depuis un certain temps, on fait un brin de jasette et elle s’informe d’où nous venons, si Romane a encore des piqûres (elle a de la mémoire quand même!), quelle maison nous avons achetée. Jusque là ça va, pas de problème, et elle poursuit en nous demandant si les enfants vont à l’école. Mais oui, l’école est obligatoire ici! On essaie de ne pas se tromper dans nos menteries, mais pour avoir vraiment l’air des résidents, il faudrait envoyer nos enfants à l’école… « Bon ben c’est pas tout, mais on va y aller! » Juste en arrivant au Boca Chica on croise Rodolpho, le proprio. On a manqué la chicane de couple de peu! De sa version, sa blonde est PMS, elle l’a traité de fucking Italian criminal et il se pousse sur le Pacifique pour aller pêcher avec un ami canadien. À voir la garnotte de hasch qu’il exhibe fièrement, on devine qu’il aura beaucoup de plaisir. On le laisse filer et on entre au resto. La tension n’est pas à couper au couteau, mais on sent le malaise. La piscine est vide; pus d’eau! On a failli dire : « Bon ben c’est pas tout, mais on va y aller! ». N’empêche, on a quand même mangé et ça a été très bon, comme d’habitude. On toutefois fait changement en essayant le riz aux fruits de mer et la pieuvre à l’ail. Peu après notre retour à la maison. Un jeune pêcheur est venu nous offrir 8 langoustes et 2 crabes fraîchement pêchés. Wow! On ne sait toutefois pas si ça vaut les 15 000 colons qu’il nous demande. On lui offre 10 000 et on fini par ne pas prendre les crabes. On a donc fêté les 11 mois de la Biloutte aux langoustes. C’était exquis! Non, on n’engraisse pas les cochons à l’eau claire! Prochaine fête : 1 an. La dernière fête de 1 an = la dernière fin du dernier congé de maternité… D’ici là, il y a l’Imperial!