Un autre matin gris et sans histoire après une nuit de pluie constante. On a revisité nos classiques : rangement, aspirateur de piscine et baignade après un déjeuner lent à se demander ce qu’on ferait bien de cette journée de grisaille. On a finalement opté pour ne rien faire du tout et se laisser vivoter en tentant d’oublier qu’il reste moins de deux semaines à notre exil. On s’est fait un super diner au lomito et avons redécouvert les joies du bœuf après trois mois de poulet et de poisson carabinés. Comme les enfants n’avaient 
pas fait de sieste hier après notre longue randonnée, ils y sont allés tôt et ils en ont profité pour combler le manque qui s’était ainsi créer. C’est donc frais et dispos que nous nous sommes pointé au colibri rouge pour admirer le merveilleux travail de peinture qui s’y était fait dans la journée et participer à un atelier interculturel de crêpes. Après confection des deux pâtes, québécoise et française, tests et longues supputations, on a fait cuire le tout et constater (malgré ce que d’aucuns pourraient aspirer à prétendre) que c’était pas mal quatre trente sous pour une piasse! N’empêche ça nous a permis moult échanges de pinces sans rire et on a partagé un repas tous ensemble qui s’est avéré heureux et simple. Sandra nous a officiellement baptisé « les canadiens » au grand dam de Charles, on se doute bien pourquoi… Comme il ne restait plus de crêpes pour le dessert à cause d’une mauvaise planification internationale, on s’est fait des banana split avec des tonnes de crème glacé et du sirop de chocolat! 
Ceci n’a pas été sans nous rappeler nos orgies de dessert qu’on se fait chez nous et on a constaté qu’on avait éliminé le sucre de notre alimentation… pour le remplacer par l’Imperial. Nos enfants se sont délectés de toute l’attention des trois voisines et s’est à reculons que nous les avons extirpés de leur oasis d’amusement pour aller les coucher. Marâtres un jour, marâtres toujours!
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