Jour 111 – 4 mai
Le temps file, le temps passe et nous commençons à ressentir l’urgence de tout aspirer l’air qui circule ici avant de quitter notre coin de paradis. Depuis notre arrivée, nous n’avons pas tellement pris le temps de nous farcir les excusions touristiques, trop occupés que nous étions à essayer de nous fondre à la vie locale. Cette semaine, nous sommes donc sur un important plan de rattrapage touristique : des mouches dans une trappe trop vide par les temps qui courent! Aujourd’hui, l’agenda nous amène à la volière de papillons de Cahuita
devant laquelle nous sommes passés des dizaines de fois. L’animalière frustrée qui n’a pas réussi à photographier dignement son Morpho doit s’y résoudre. La devanture ne paie tellement pas de mine et on pourrait difficilement croire qu’un oasis aussi paisible et magnifiquement peuplé de divins papillons s’y cache. Dès qu’on entre, on peut apercevoir des dizaines de Morpho dans la voilière. Avant même d’avoir payé, on a déjà l’eau à la bouche! Mais faut pas s’y méprendre, tout captifs qu’ils soient, ils sont tout aussi difficiles à immortaliser
que dans le jardin! Marie-Claude a décrété que les Morphos sont hyperactifs et que quelques Imperiales leur feraient le plus grand bien! Non mais, pura vida les papillons, hein ? Le malheur, c’est qu’ils ferment les ailes quand ils se posent et l’arnaque, la vraie, c’est que l’extérieur de leurs ailes est brun et non pas bleu. Alors là, des photos de papillons bruns, on en a tellement que Miss papillon a décidé de les filmer afin d’avoir le bleu saphir de leur magnifiques ailes au lieu d’essayer de les prendre en vol. Mais pour vraiment se rassasier de ce peleides mythique, on en a adopté un qui nous suivra jusqu’à Montréal. Accroché dans son cadre et sous l’effet de Ritallin, il nous rappellera un peu la liberté que les siens ont et que nous avions ici!
Pour le reste, l’endroit était paradisiaque. Les enfants ont joué à promener Romane dans la poussette et si on fait abstraction de leurs va-et-vient incessants, cet endroit est parfait pour la contemplation. Faut dire aussi que nous étions les seuls clients, ça aide aussi. Une superbe fontaine trône au milieu de cette petite jungle tropicale qui accueille une dizaine d’espèces de papillons. Un mobilier en bois exotique et des petits sentiers permettent d’admirer la danse de tous ces papillons aux multiples couleurs qui virevoltent à travers des plantes et des fleurs tout aussi flamboyantes. Ajoutez une tasse de thé et un petit fond de doudouk arménien genre Lévon Minassian et on y passe la journée! Quelques spécimens sont venus se poser sur nous et nous avons pu nous délecter de ces déesses de la beauté, jusqu’à satiété.
Mais trêve de flâneries et retour aux vrais enjeux, nous avons un camion de verdura à attraper nous! Dès que René, notre taxi, est revenu nous chercher, nous sommes partis sur la grande route à la recherche de nos légumes. Nous avons rattrapé le camion bien avant d’arriver à la maison, et une fois nos achats santé faits, nous sommes retourné à Cahuita pour l’essentiel : la bière! Encore une fois, surement parce qu’on l’avait promis aux enfants, le Coral Reef était fermé. On a donc essayé un des seuls restos encore absent de notre répertoire pour tomber sur un poisson dans une sauce caribéenne exquise dont on s’ennuiera tant.
Au retour, la piscine fut de mise. La chaleur nous a fait grâce de sa présence et les enfants ont droit à des lancer de leur papa-catapulte qui les mènent presque jusqu’au ciel. Tellement que Colin en a perdu ses «flôtteux». Une fois atterri dans l’eau, il n’y a que les «flôtteux» qui sont remontés! En moins de temps que ça prend pour dire «flôtteux» Charles a plongé à la rescousse de notre Ti-Co blanco! Colin a fini par trouver ça très drôle, bien qu’il nous ait avoué qu’il a eu peur… de se faire manger par les « guenouilles ». Allez savoir ce qui meuble l’espace imaginaire des enfants!
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