mercredi 28 janvier 2009

Le retour de camion de verdura !




Jour 13 – 26 janvier

Comme le temps était plutôt gris et incertain ce matin, nous n’avons pas vraiment fait de plan pour la journée. Il ne fallait quand même commencer la semaine sur les chapeaux de roues. Charles et Marine sont allés à Cahuita avec Ruth pour faire provision d'Imperial (on ne sait jamais !) et accessoirement de lait frais qui semble avoir recommencé à être distribué normalement. On nous a expliqué que les vaches étaient très affectées par les tremblements de terre ayant pour effet de diminuer la qualité et la quantité de leur production dans les jours suivants (là ça fait trois semaines !). Pas facile dans un pays qui tremble environ 200 fois par année! Heureusement pour Romane, les tremblements de terre n'ont aucune incidence sur ma production personnelle ! Une autre bonne raison d'allaiter ! Au retour, ça a été l’expédition hebdomadaire au camion de légume. Les gars du camion étaient étonnés de voir que nous achetions tant. Et les explications de Ruth sur le nombre de bouches à nourrir dans notre famille n’ont pas semblé le convaincre quant au volume de légumes achetés. Une chance qu’il ne savait pas que le réfrigérateur en contenait déjà autant!

Puis, on a décidé d’aller dîner au Boca Chica, le restaurant à 200 mètres de la maison. On a été accueillis comme des rois par le serveur de l’autre fois qui a l’air d’avoir 14 ans et aussi par le proprio de la place, un italien rigolo qui a trouvé tout seul que nous venions de Montréal. Il a poussé un retentissant : « Tabarnak de grosse vie sale! » (ça doit être la traduction qu’on lui a fait de pura vida…!) immédiatement après nous avoir dit qu’il avait acheté sa maison d’un gars de Chicoutimi !!! Québec sort de ce voyage! Les enfants se sont baignés dans la piscine du resto en attendant nos plats et le serveur nous a montré une grosse maman iguane dans un arbre tout proche. Le mélange de poisson, crevettes et calmars dans un sauce ail et lait de coco était à se jeter par terre.

Puis nous avons continué notre chemin vers la plage ! Eh oui, just another day at the beach! Comme les touristes doivent payer pour entrer dans le parc national, la dernière fois, nous avions dit (sous les bons conseils de Ruth) que nous avions acheté sa maison et que nous attendions les papiers d’immigration. La jeune fille n’y avait vu que du feu et nous avions signé le registre destiné aux locaux. Mais là, il y avait, au lieu de jeune fille, une madame mi-Aretha Franklin en fin de carrière, mi-sergent Bigras, qui n’entendait pas du tout à rire. Une chance, quand on fini par lui montrer notre nom dans le dit registre qu’elle cachait précieusement, elle a un peu abdiqué et nous a laissé passer, non sans un déplaisir bien visible. En chemin pour la plage, nous avons été rattrapés par Ruth, Céline et Toni en voiture. Aretha Franklin leur a passé un savon en leur demandant où ils habitaient maintenant puisqu’ils avaient vendu leur maison à une famille de gringo ! Ruth en a vu d’autres. « Madame, il y a trois maisons sur notre terrain ». Ils nous ont embarqués, oui, oui, 9 dans un Daihatsu Terios ! Facile ! Nous avons donc pu aller beaucoup plus loin que la dernière fois : là où il y a des drapeaux verts ! Même eau, même sable, mais moins de gardiens pour nous surveiller sans cesse. Puis, on s’est baigné dans les vagues et Jules et devenu un beach bum officiel. Au diable les coquillages ! Les vagues, les rouleaux, les déferlantes, il n’y en avait jamais assez! « Papa j’en veux une autre! » comme si c’était de la bière au centre Bell ! Il a même dit : « maman, en revenant je veux aller me coucher tout de suite pour que la nuit passe vite et qu’on revienne demain » ! Ça y est, je sens que la requête en déménagement s’en vient.

En se rhabillant, nous étions épiés par un singe capucins qui nous faisait la cour. Il était à plus ou moins vingt pieds. C’était vraiment drôle de voir les enfants le suivre en souriant et de lire l’étonnement incroyable sur leur visage, comme si c’était irréel. Il faut dire qu’un singe de visu dans la brousse c’est assez saisissant. Leur figure blanche ivoire détonne sur leur pelage noir et permet de mieux voir leur expression. Ce fût un moment plutôt magique qui restera dans nos mémoires seulement puisque comme toujours, les batteries de l’appareil photo étaient à plat! Puis, nous avons marché pour revenir à la maison. Une belle randonnée de près de trois kilomètres en gougounes à admirer, d’un côté la jungle et de l’autre côté le bord de mer, tout en se léchant les lèvres encore salées de la baignade. Puis, juste avant de sortir du parc, 6 autres capucins ont traversé la route devant nous, un après l’autre. Encore une fois, la vie animale à son meilleure pour une famille en poussette. Crocodile Steve a du se retourner dans son urne!

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