lundi 26 janvier 2009

Faire l'épicerie à Limon...



Jour 10 – 23 janvier


Nous nous sommes levés assez tôt, OK, il était passé 7 heures…, parce que Charles allait à Puerto Limon avec Ruth, la propriétaire. Oh surprise, dans notre maison il faisait un soleil radieux! La lumière baignait la cuisine et nous avons vite compris que ce serait notre première journée de vrai météo costaricienne. Jusqu’ici, on avait du temps plutôt gris avec des percées de soleil et de la pluie plus ou moins aux deux heures. Sans thermomètre, il faisait entre 23 et 28 degrés, le jour comme la nuit. Mais là, à 8 heures, il faisait déjà très chaud! Probablement plus de 30 degrés. Maman était aux anges!

Marie-Claude et les enfants se sont baignés dans le soleil plombant. Comme une bonne mère, Marie-Claude avait bien crémé les enfants qui n’ont aucune trace de leur passage au soleil. Ce soir à la douche cependant, on a pu constater qu’après avoir crémé les marmots, elle avait oublié de se badigeonner elle-même. Résultat : des beaux coups de soleil un peu partout sur le corps!

Les enfants ont fait la sieste tôt parce que nous avions notre premier rendez-vous mondain au pays des ticos. De l’autre côté de la route, tout juste en face de notre maison, il y a une sorte de motel tenu par un couple de français avec trois filles de 8, 10 et 12 ans. Ruth, notre charmante et accueillante propriétaire nous avait arrangé une petite visite. Nous nous sommes donc rendus en famille avec Ruth, son mari et leur fille pour prendre une petite Imperial bien froide. Ce qui devait arriver arriva : les enfants se sont mis à jouer ensemble et c’était bien sympathique. Puis est arrivé un couple du Québec, elle montréalaise et lui belge immigré dans la belle province depuis trente ans. C’était très agréable, on a parlé de plein de choses d’ici et d’ailleurs et nous pouvons affirmer que les enfants étaient bien content de pouvoir jouer dans un nouvel endroit avec de nouveaux amis.

Mon voyage à Limon

Ruth nous avait offert d’aller à Limon qui est la grosse ville la plus proche pour faire une grosse épicerie de provisions, histoire de ne pas trop vivre au jour le jour de petites courses à Cahuita et de profiter de prix plus compétitifs. Comme elle quitte lundi pour San Jose, c’était aujourd’hui ou jamais! Nous sommes donc partis pour 45 kilomètres au cours desquels se succèdent des paysages de verdure incroyable, des fermettes de vaches à bosses (un peu comme les gnous) et le bord de la mer. Les routes du Québec n’ont rien à envier à celle du Talamanca! Cahots, trous et autres bosses pullulent et rendent le voyage à tout le moins distrayant.

Une fois rendus, nous sommes allés dans une grande épicerie qui vend à bon prix. Ça a dû nous prendre une heure faire le tour et Ruth m’a tout expliqué : les bons produits, les bons prix, les options, la viande, les légumes et ainsi de suite. En plus d’avoir à assimiler toutes les notions qu’elle était assez gentille de me communiquer, il fallait gérer la réalité du magasin. Je ne fais jamais de grosse épicerie; j’ai toujours une liste précise et je ne me tappe JAMAIS toutes les rangées pour le plaisir. Mais là, je l’ai fait! C’était une épreuve, mais, ça en a valu la peine. De la conception un peu paniquante, avouons-le, que la nourriture était plus cher que chez nous, je suis maintenant convaincu que c’est au pire la même chose sinon moins cher.

Puis, nous sommes allés au marché central de Limon, une sorte de labyrinthe en béton avec des magasins partout dans lesquels on trouve de tout : gougounes, jeans, strings, restos, boucheries, marchand de légumes, électronique. Une grosse caverne d’Ali Baba. On a rien acheté, mais c’était tout une expérience culturelle! Puis Ruth m’a amené dans une autre épicerie, sorte de Maxi et cie, plus grosse que la première, dans laquelle les prix sont un peu moins bons mais dans laquelle on trouve plus de choses. Je me suis refarçi toutes les allées et ça m’a pris une autre heure. Mais là, Ruth m’a laissé un peu plus long de corde et elle a fait ses choses de son côté. Quand on s’est retrouvé à la caisse, j’étais claqué! Un peu parce que j’ai perdu de ma résistance physique, la Imperial au lunch, ça n’améliore rien, mais surtout parce que rien de ce qu’on retrouve dans les rangées ne ressemble à quoi que ce soit que nous connaissons. Il m’a donc fallu arrêter sur tout les articles, presqu’un à un, pour savoir de quoi il s’agissait. Penser si j’en voulais ou non, puis trouver le prix et le convertir en dollars (500 colons valent 1 dollar canadien) pour finalement comparer avec ce que ça vaut chez nous et ultimement juger si ça en vallait la chandelle. 750 ml de rhum, par exemple, valent 4200 colons, ce qui équivaut à environ 8 dollars et demi. Ce qui fait qu’on va avoir des drinks au rhum! Mais 240 grammes (c’est quoi ce format là?) de beurre de pinottes, valent 3485 colons. En calculant, vous comprendrez qu’on va manger plus de dulce de lecce (400 colons pour 250 grammes) que de beurre de pinottes! Mais faire ça pendant deux heures, sans arrêt, je n’en pouvais plus! Une chance que les armoires sont pleines maintenant! Mais on commence à être bas en Imperial ! À chaque jour (four) suffit sa peine comme disait Benoît XVI!!!

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