samedi 14 janvier 2012
samedi 16 mai 2009
Le retour
Le voyage des gars s’est aussi bien déroulé, Colin a dormi plus de la moitié du temps ce qui a donné un bon répit aux gens assis devant lui! Jules a fait ça comme le Jules des grands jours et on
Hasta luego !
mercredi 13 mai 2009
Adios Cahuita, adios amigos
Jour 119 - 12 mai
L’arrachement : suite… et fin!
On ne se fera pas d’accroires : le réveil a été poche! Depuis quelques jours que ça traine et qu’on le sent bien venir mais ce matin c’est vrai, on s’en va! En plus, il pleut des cordes. Cette nuit on a eu droit au remake du tonnerre de l’enfer et de la crise des enfants qui s’en est suivi. Comme René vient nous chercher à 11h, on n’a pas vraiment pris le loisir de se recoucher et de paresser. On essaie de faire semblant et de vaquer à nos occupations normales, mais c’est clair que la vie est différente, le charme déjà rompu.
On a quand même bien fait ça pendant que les enfants se sont gavés de passe-partout, on a presque tout terminé. Vers dix heures, on est passé dans la piscine pour une dernière fois et ensuite Charles est allé reconduire les trois cocos au colibri rouge pour leur dernière séance de jeux (les filles avaient de l’école en après-midi seulement). En revenant, une fois seuls, au milieu des valises, on s’est bien rendu compte que c’en était fait. On a fondu en larme et on s’est adonné à une grosse séance de sanglots bien sentis avant de finaliser les derniers préparatifs. Charles a appelé René pour le retarder de quelques minutes question de récupérer nos enfants au colibri rouge et, le cœur gros comme une peine d’adolescent, nous avons traversé la route une dernière fois.
Salvateur comme toujours et avec un sens de l’à propos qui laissait voir sa fine connaissance de notre état d’esprit, Yvon nous a accueilli avec une belle Impérial bien froide. Nos amis ont été assez gentils pour nous faire la conversation et changer, temporairement, le mal de place. Le vaso-dilatateur léger terminé, on se sentait un peu plus d’attaque pour la finale. On s’est fait des beaux bisous, entre deux rivières de larmes, en osant espérer une prochaine fois. Puis on a regagné nos quartiers pour dire au revoir à Ruth et Roman, le jardiner. Là encore, ça a tiré dans la gorge, mais René a bien compris son rôle et a fait rapidement, ce qui fait qu’on s’est retrouvé passé Cahuita en moins de deux. C’était les quatre kilomètres les plus difficiles à franchir. Ceux qui nous arrachent à notre petit paradis, à cet oasis qui fut pour nous le moment dont toutes les familles ou les amoureux rêvent d’avoir pour prendre le temps. Le temps de vivre. Le temps de s’aimer.
Après plusieurs minutes d’accalmie, des gros sanglots se sont fait entendre dans la voiture : Jules a pleuré la perte de ses amies et son Costa Rica chéri. On a réalisé qu’il est maintenant assez grand pour comprendre et vivre la tristesse du départ. C’était assez crève cœur. Marie-Claude s’est assise avec lui, l’a serré très, très fort et ils ont déversé toutes les larmes encore disponibles.
La route entre Cahuita et Limon ne pouvait plus tolérer une seule goutte d’eau supplémentaire. Plusieurs endroits étaient inondés et, à certain moment, on a roulé avec de l’eau jusqu’au pare-choc! Un paysage désolant et triste à mourir. Rien pour aider… À Limon, on est allé ventiler le tout au Reina’s, le restaurant au bord de la mer où René nous avait déjà amené. Les enfants ont pu courir, s’énerver un peu avant de dire adios à la mer des caraïbes et de rembarquer pour la grande traversée. En chemin, René nous a amené prendre un café tico dans un resto de bord de route avec un feu sur lequel le café est tenu au chaud. Ce fut pittoresque et même si le café était sucré, la halte nous a divertis.
Nous avons aboutis à notre hôtel à Escazu après de longs détours dans les banlieues de San Jose et on a été agréablement surpris. L’endroit est coquet et sera parfait pour notre arrêt forcé dans la capitale. Fatigués et tannés de se déplacer, on s’est commander du poulet plutôt que de sortir. On n’avait plus la force, ni l’envie d’explorer. On a mangé froid une heure et demie plus tard! Qu’importe, on est bien conscient qu’on ne vit pas les moments les plus forts de notre séjour!
Bien voilà, demain matin on prend l’avion et demain soir les filles coucheront dans leur lit. Les garçons eux dormirons dans la capitale américaine avant de rentrer à Montréal jeudi.
C’est donc la fin des émissions et le moment de nos adieux de blogue, du moins nous le croyons. Nous avons eu beaucoup, définitivement plus qu’on pensait, de plaisir à tenir notre carnet de voyage et à le partager. Nos soirées ont été meublées d’heures d’attentes pour le upload des photos (en moyenne 15 minutes par photo) et par la rédaction de notre grande prose… Nous espérons avoir donné à ceux qui nous ont lu le goût de visiter le Costa Rica (surtout sa merveilleuse côte caraïbe), convaincu quelques familles de se faire violence et de voyager avec des enfants en bas âge, mais surtout, et c’est la raison première du tout nos efforts, de laisser à nos enfants, surtout aux plus jeunes, un souvenir tangible de ce merveilleux moment qu’il nous a été donné de partager avec eux. La chance d’être avec eux, 24 heures sur 24, et de les voir grandir, s’épanouir et s’adapter constamment (parfois
mieux que nous) aura été une source intarissable de bonheur, de joie et de fierté. Juste pour continuer de les voir tout le temps, on ne voudrait pas retourner à la maison. Puissent-ils eux aussi, le moment venu, avoir la chance de partager une telle expérience avec leurs proches. La pura vida puisse-t’elle vivre en vous… pour toujours!
Maman et Papa
mardi 12 mai 2009
Les préparatifs du départ...
Les canaux de Tortuguero
Jour 117 – 10 mai
On s’est levé tôt (oui, oui, avant 7h) pour être prêt à partir pour Limon avec René à 8h. Le soleil est au rendez-vous et notre randonnée devrait être somptueuse. Le voyage vers Limon a été agrémenté par une séance de pot-de-vin à des policiers qui voulait arrondir leur week-end, et en arrivant au quai d’embarquement, la grisaille s’est mise de la partie.
Le Costa Rica, comme on sait, comporte un grand nombre de parc nationaux et d’aires protégées. Un de ces parcs, prisé et reconnu, est le parc de Totugero. Il est situé à l’extrémité nord de la côte atlantique et est constitué d’une série d’îles entrecoupées de canaux qui renferme une étonnante biodiversité. C’est comme les îles de Sorel sans la giblote mais avec des palmiers. Ce paradis est situé 90 kilomètres au nord de Puerto Limon et on y accède uniquement par bateaux à partir de cette ville. Plusieurs capitaines offrent leurs services pour visiter le parc ou seulement les canaux qui y mènent qui sont, quant à eux, une réserve protégée. Nous avons donc acheté nos cinq heures de bateau dans les canaux d’un guide que Sandra nous a recommandé.
Carlos, que nous avons, à tort, appelé Manuel pendant tout le trajet, s’est avéré un guide attentionné et compréhensif. Nos enfants n’étaient pas au meilleur de leur forme et cinq heures restreints dans un bateau n’ont pas amélioré notre santé familiale!
Qu’importe, on a pu admirer une multitude d’oiseaux, des singes qui jouaient aux casse-cou en se lançant en bas d’un arbre, des iguanes et des crocodiles énormes! La météo, sans être au beau fixe, n’était pas assez mauvaise pour nous empêcher d’apprécier un joli tour de bateau dans les canaux. Carlos nous a même pêché des petites crevettes et emmené dans un autre canal afin que Marie-Claude puisse voir un toucan. Ce n’était qu’un petit toucancillo, mais au moins, on en aura vu un !!On pourrait même affirmer que le soleil de plomb aurait été dur à supporter avec nos marsouins excités.
En débarquant du bateau, Carlos nous a reconduits au centre-ville de Limon pour qu’on prenne l’autobus pour rentrer chez nous. On en a profité pour faire des courses et se balader dans les rues désertes de la capitale régionale. On est débarqué de l’autobus en face du colibri rouge et, après les avoir demandés toute la journée, les enfants ont finalement pu revoir leurs amies chéries. On aurait du les y laisser et faire la croisière en amoureux, à part Yvon et Sandra, tout le monde s’en serait porter mieux!
Dernier samedi...
dimanche 10 mai 2009
Puerto Viejo chez Stef et Nico, Emma et Thomas !
Jour 115 – 8 mai
Nicolas et Stéphanie, nos nouveaux amis de Puerto viejo, nous ont invités chez-eux pour faire un pique nique sur la plage. On est donc parti, encore un fois à bord du rutilant Hyundai Starex de René, en direction sud. On est arrêté au El colono (réno-dépôt local) de Hone Creek pour s’acheter l’ultime souvenir du Costa Rica : une machette! On a bien ri, parce que la boîte de céréales la moins cher, ici, coûte 1800 colons mais une machette de 30 pouces de long en coûte 1700! L’étui en cuir pour ranger l’engin, quant à lui, coûte 5000 colons!!! Il y a de ces disparités qu’on s’explique difficilement. On a ensuite fait un petit arrêt à la ferme d’iguanes qu’on a visité il y deux jours pour racheter des maracas fait par des locaux (es chiens avaient
mangé celles de Jules et Marine) puis on a filé rejoindre nos amis.
Ils habitent un peu en dehors de puerto viejo, dans un joli coin où la jungle est encore bien présente. On voit la mer tout proche et leur maison est, comme eux d’ailleurs, sympathique et accueillante. On est allé visiter leur voisine qui vit dans une maison-atelier, elle fait des lampes en terre-cuite, au milieu d’une multitude d’animaux de toute sorte. Canards, poules, oies, chiens, chats, tortues et alligators se côtoient gaiement dans un sympathique bordel. Colin a bien aimé les tortues et l’oie qui n’avait de cesse de « japper » à tue-tête.
On s’est ensuite fait un ravissant pique-nique sur la plage dans toute l’insouciance et la simplicité qui caractérise la vie ici. On a mangé, on s’est baigné et on a apprécié la pura vida sur la plage. Les enfants ont joués comme des enfants au bord de l’eau et, vers 16h, quand les puces de sable sont sorties, on a sonné la retraite des troupes. Une fois l’opération désablage, au boyau d’arrosage, des 6 enfants et des quatre parents terminée, on a pris un petit apéro avant d’aller prendre l’autobus pour rentrer chez-nous.
Ça faisait un bon dix minutes qu’on attendait l’autobus et qu’on peinait à contrôler les enfants qui ramassaient les déchets qui trainaient pour mieux les lécher quand, au détour de la route, est surgi l’autobus de Marvin, un chauffeur de taxi de Cahuita que nous connaissons. Il s’est arrêté et nous a offert de nous reconduire chez nous. On a fait un trajet rigolo en jasant avec lui et Colin, trop fatigué, n’a pas vu le premier kilomètre de route.
Ce fut un de nos soupers classiques du Costa Rica, pâtes aux fruits de mer crème-vin blanc, qu’on a avalé en vitesse avant de mettre les enfants au lit. Notre horaire des derniers jours ayant été ce qu’il a été, ils n’ont pas fait de sieste et leur humeur commence à prendre une teinte désagréable. En rajoutant la fébrilité du départ et les appréhensions familiales face à la reprise de notre vie montréalaise, on peut dire qu’on commence déjà à sentir que les choses changent. Quand même pas assez pour se priver d’imperial….
samedi 9 mai 2009
La ponte des tortues
Enfin un petit matin tranquille. Après une série de journées bien remplies par nos « obligations touristiques », il fait bon apprécier une petite matinée paisible à la maison. En plus, la météo est incertaine donc on hésite nous aussi sur l’organisation de notre journée. Un peu avant midi, on eu droit à une belle éclaircie et on en a profité pour dîner en vitesse et quitter pour Cahuita avec notre fidèle René. On voulait aller au Ranario, l’équivalent pour les grenouilles de la volière de papillons, mais on s’est malheureusement butté à une porte bien close avec un joli bulldog de l’autre côté!
On a donc fait des courses pour ramener des petits souvenirs de notre Cahuita chérie et on s’est promené pour bien enregistrer le rythme caribéen dans nos systèmes, histoire d’essayer de le distribuer une fois chez nous! Une fois terminé, on est allé attendre René, chez lui, en se berçant sur le perron. Après une bonne demi-heure, son fils est venu nous dire que le bonhomme dormait… pura vida! C’est donc son charmant fiston au nom imprononçable, un autre, c’est monnaie courante ici, qui est venu nous reconduire chez-nous.
On s’est ensuite refait un petit apéro au colibri rouge parce que le maître distilleur Crasnier (Yvon) a sorti un super apéro fait il y a un an avec des fruits de nancy, un arbre qui pousse dans le fond de la cours et dont il ne savait quoi faire avec les fruits. Après 7 ou 8 pichets d’apéro, on est rentré en titubant pour essayer de faire un souper comme dans les familles normales! Une fois les enfants couchés, Charles a fait une sieste, question de se refaire un peu, et vers 22h30 il est allé rejoindre Yvon pour une excursion nocturne aux tortues dans le parc national. Nous sommes en pleine période de ponte et cette activité est sous haute surveillance par des équipes de bénévoles qui ont bien à cœur la survie de l’espèce. Donc pas de lampe de poche, pas d’appareil photo et surtout pas touc
he aux œufs de tortues!
La lune était quasiment pleine et la randonnée en vélo dans le parc fut un vrai délice. Loin d’être inquiétante, la jungle, la nuit, ressemble plus à un monstre endormi. On a laissé les vélos au bout du chemin, on s’est déchaussé et on a marché au moins deux heures sur la plage au clair de lune. On n’a malheureusement pas croisé de tortue, mais on a vu une trace fraîche qui venait vraisemblablement d’être faite. On est donc rentré vers 2h du matin en appréciant le clair de lune et toute la magie de la nuit tropicale.
vendredi 8 mai 2009
Le chocolat et les iguanes
Jour 113 – 6 mai
Toujours dans notre course effrénée aux excursions disponibles aux alentours, nous voulions aller visiter le Cacao Trail, un parc où l’on peut, à travers une visite dans les sentiers, démystifier la fabrication du chocolat, de la plante au produit fini. Nous y avions acheté du chocolat avant notre départ pour la côte pacifique, mais sans faire la randonnée. Après concertation auprès de notre René national, nous avons cependant opté pour la même visite, mais chez les indigènes
Bribri. De toute façon, ce sont eux les spécialistes et on préférait encourager une communauté locale plutôt que les attractions tenues par des étrangers. Encourager le commerce local, c’est davantage conforme à nos valeurs!
René nous a donc conduit chez Petronilla, une vielle dame indigène de la tribu des Bribris qui respire le bonheur. Sa fille nous a expliqué toutes les applications du cacao. Frais, l’intérieur de la graine est rouge et peut servir de teinture, de maquillage ou de condiment pour la cuisine. Une fois rôti, écaillé, mis en pâte et re-chauffé, une huile est produite qui peut servir pour la cuisson ou comme baume pour les lèvres ou la peau. Si on ajoute de la pâte de canne à sucre on peut faire le chocolat tel que nous le connaissons. Divers essences sont utilisées pour parfumer le chocolat : vanille, gingembre, poivre noir, noix de coco, muscade, etc. Somme toute, les indigènes ne semblent pas vraiment affectionner le chocolat autant que nous, mais la plante trouve diverses applications médicinales et
chamaniques
Elle nous a aussi parlé des coutumes ancestrales des Bribris. C’était fascinant. Le même rite de purifications est prodigué par le chaman à la naissance et à la mort. Au temps de sa grand-mère, les femmes se retiraient dans la jungle et construisaient une petite tente avec des feuilles de bananier pour donner naissance. Elles accouchaient seule et coupaient le cordon avec une pierre. Le chaman venait purifier la mère et le bébé après la naissance et les deux y restaient dix jours avant de revenir auprès des leurs. Ce récit nous rappelle comment donner la vie est un acte inné et naturel. Aujourd’hui la surmédicalisation des naissances a enlevé aux femmes la possibilité de croire en leurs capacités de donner la vie (i.e. the business of being born) mais bon, on y reviendra le jour du premier anniversaire de la biloutte! On a donc acheté du chocolat, du cacao, du baume à lèvre, de la pâte rouge pour cuisiner. Au moment de payer, on a offert à Petronilla d’échanger tout ça contre un de nos enfants et elle a choisi Colin! Comme le petit fanfaron ne voulait pas de sa nouvelle maman, Jules s’est
offert : opportuniste, va manger du chocolat à tous les jours et tant que tu en veux!
Après avoir finalement payé nos emplettes et récupérer tous nos enfants, René nous a offert d’aller voir une ferme d’iguanes. C’était super sympathique : le projet est financé par le gouvernement du Canada (your people) pour repeupler l’espèce qui est en décroissance dû à la forte demande pour la viande. Ils font donc l’élevage des iguanes jusqu’à maturité et une fois adultes ils sont relâchés dans leur habitât naturel. C’est évidemment l’endroit idéal pour en voir de toutes les grandeurs et en très grande quantité!
Puis notre guide improvisé nous a amené chez son meilleur ami qui tient une pépinière de plantes indigènes. Les plantes, arbres, arbustes et bosquets, sont vendus pour financer la reforestation de zones endommagées. Un autre beau projet structurant, écolo, équitable et issu de la communauté locale. Laure Waridel aurait été aux petits oiseaux…
Notre tournée s’est terminé dans la piscine parce que la jungle, ça tient chaud! Nous sommes bien contents d’avoir fait ce trajet avec René, de façon informelle, parce que les tour-opérateurs à Cahuita demandent 50U$ par personne pour ces deux visites. En plus, nous aurions dû nous farcir d’autres touristes pas mal moins hot que nous! On a fini le tout avec un apéro au colibri rouge, histoire de faire passer tant d’émotions…
jeudi 7 mai 2009
Manzanillo, la ultima pura vida
René a conduit un autobus d’écoliers entre Cahuita et Manzanillo, soir et matin, pendant douze ans. On a donc eu droit à toutes les explications qui s’imposaient sur tout
Puis, on s’est baigné dans une mer limpide et d’un tel calme qu’on se serait cru sur le bord d’un immense lac. La situation géographique de Manzanillo, au bout de tout après plusieurs kilomètres d’une route en trous avec un peu de
On s’est arraché à notre rêve pour prendre le denier autobus pour la civilisation. Ça nous a permis de constater qu’il s’agit là du meille